La fermeture de la représentation du géant émirati de l'immobilier Emaar Properties en Algérie n'est pas due à la situation de l'économie algérienne. C'est ce qu'a affirmé hier le ministre des Finances, Karim Djoudi, lors d'une conférence de presse organisée en marge de la conférence maghrébine sur les statistiques tenue à l'Aurassi. Interrogé sur cette question, le ministre a déclaré sans ambages que «le problème n'est pas dans l'économie algérienne». «Notre croissance économique est positive, elle aborde d'une manière positive la crise financière internationale», explique-t-il. Il dira, sur la même lancée, que «notre économie est reconnue aujourd'hui comme une économie porteuse de croissance, et dans le monde on sert les économies qui portent de la croissance. Donc, nous avons une demande assez conséquente d'investissements». En revanche, contre, précise-t-il, le géant émirati a été touché par la crise. «Emaar, en tant qu'investisseur, doit revoir certains projets», note-t-il. «Les investissements à travers le monde sont touchés parce qu'il y a moins de liquidités qui circulent dans les marchés financiers et la demande globale a fortement baissée.» Pour rappel, Emaar a décidé après plusieurs mois de spéculation de fermer sa représentation à Alger. «En raison de l'absence de progrès, ce qui est au-dessus de la volonté du groupe, le bureau créé pour suivre les projets a été fermé», justifiait Emaar il y a quelques jours dans un communiqué rendu public. Il est utile de rappeler que le groupe avait mis en place des modèles pour d'importants projets de développement en Algérie, dont plusieurs maquettes dévoilées.Par ailleurs, le ministre des Finances, interrogé au sujet des mesures qui seront contenues dans la loi de finances complémentaire, a affirmé qu'actuellement il n'y a que des discussions : «La loi de finances complémentaire n'est loi de finances qu'à partir du moment où elle sera approuvée par le Conseil des ministres.». Pour lui, «à l'état actuel, il n'y a que des discussions sur l'avant-projet de loi de finances complémentaire». Le représentant du gouvernement a néanmoins dévoilé les grands contours de ce texte. Il appuie, ainsi, que la loi de finances complémentaire 2009 apportera plusieurs mesures dans l'objectif de réguler «le commerce intérieur et les importations au bénéfice de l'économie nationale, réduire la pression fiscale et lutter contre la contrefaçon et la fraude fiscale». Cette loi, note M. Djoudi, vise aussi à «favoriser la croissance économique, encourager l'investissement en Algérie, lutter contre la corruption et réguler le commerce extérieur». S. B.