Le pire a été évité hier matin, au quartier «Achott» situé en dehors de la ville de Réghaïa. Des citoyens de cette localité située au nord de la ville de Réghaïa, voulaient exprimer leur colère à leur façon. Tout s'est passé vers 9h30 lorsqu'un groupe de jeunes manifestants ont barré toutes les routes en utilisant des barricades (pierres, pneus, barrières et autres) pour obliger les automobilistes à changer de cap, et surtout, pour attirer les autorités locales. Selon les citoyens rencontrés hier sur les lieux de la manifestation, il semblerait que «le quartier concerné est complètement livré à son sort et ce à cause de la négligence des autorités locales». Aussi la colère de ces citoyens découle de ce sentiment d'abandon par les responsables locaux. «Notre quartier est complètement abandonné. Il n'y a ni éclairage, ni route praticable, bref, un quartier isolé» nous dira un citoyen désemparé. Des propos fortement appuyés par les autres manifestants qui attendent toujours la concrétisation des promesses tenues par les responsables de l'APC de Réghaïa. Certaines personnes ont profité de cette situation pour étaler leurs problèmes sociaux (logement, chômage et autres...). D'ailleurs, juste après cette manifestation, le wali délégué et le président de l'APC ont invité un groupe représentant le quartier concerné à des «négociations» pour essayer de trouver des solutions concrètes aux problèmes posés. Et après un chaud débat, tout est rentré dans l'ordre et les premiers responsables de la commune de Réghaïa se sont engagés à prendre en considération toutes les doléances et les préoccupations des citoyens en colère. Ce n'est pas la première fois que les citoyens de ce quartier se manifestent pour se faire entendre. Leurs revendications sont presque les mêmes: la viabilisation de leur quartier et les raccordements en eau potable et en gaz de ville, entre autres. Il y a quelques semaines, des citoyens de Chebcheb, un autre petit quartier toujours à Reghaia, ont, eux aussi, bloqué la route pour les mêmes revendications, semble-t-il.