Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a déclaré, à partir de Naâma, que le nouveau découpage administratif sera bientôt soumis à examen. L'Algérie va revoir sa carte administrative. Le département de l'Intérieur va bientôt présenter le nouveau schéma de découpage administratif. «Le découpage administratif, en cours d'élaboration, sera présenté très prochainement pour examen», a annoncé le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, hier, à partir de Naâma. Annoncé en grande pompe depuis plusieurs années, le projet verra-t-il enfin le jour? Le département de l'Intérieur a repris le dossier en main. «L'idée est de créer des circonscriptions administratives qui auront vocation à se hisser au rang de wilayas», a précisé M.Zerhouni à l'issue de la cérémonie d'installation du nouveau wali de Naâma. «Nous allons désigner, au niveau de ces circonscriptions administratives, en lieu et place de chefs de daïras, des walis délégués dont la première mission sera de mettre en place les services nécessaires au fonctionnement d'une wilaya» a-t-il expliqué. «Ces walis délégués seront assistés de directeurs délégués qui travailleront sous la tutelle des directeurs de la wilaya-mère», a-t-il poursuivi. Le patron de l'Intérieur a souligné qu'«au fur et à mesure de la mise en place de tous les services nécessaires, nous officialiserons la mise en place de la nouvelle wilaya». Bonne nouvelle pour les populations du Sud. Plusieurs wilayas seront ainsi créées dans cette vaste région du pays afin, notamment, de désenclaver des villes et villages très éloignés des chefs-lieux de wilaya. Cette revendication a été vivement exprimée par les habitants des régions du Sud. Nul n'ignore que le ministère de l'Intérieur avait refusé, au départ, cette idée. Ce qui a donné lieu à une vive polémique au début des années 2000 concernant une nouvelle carte administrative basée sur la régionalisation. Reconnaissant l'incapacité des wilayas, dans leur état actuel, à gérer les affaires courantes de l'administration, M.Zerhouni a fini par accepter l'idée. «Il est clair qu'une wilaya comme Médéa qui compte plus de 60 communes ne peut répondre aux besoins et aux préoccupations de celles-ci», avait fait remarquer M.Zerhouni lors de son passage à l'APN en 2006. Le ministre avait précisé que, selon les nouvelles normes, la wilaya ne devrait pas compter plus de 20 communes. La décision de revoir le découpage du pays va être ressentie avec beaucoup de soulagement et par les wilayas en place qui verront s'alléger leur administration et par la population qui souffre de la bureaucratie administrative, de l'éloignement et des difficultés d'accès à la première instance administrative. Plus de la moitié des wilayas existantes pourraient être touchées par le nouveau découpage. Alger sera-t-elle concernée? Telle est la question qui se pose actuellement. Avec 57 communes, la capitale verra, certainement, des modifications. Les grandes villes comme Oran et Constantine ne seront pas écartées.