La porte-parole a fait le lien entre les événements de Berriane et le plan du Grand Moyen-Orient. Le Parti des travailleurs tire la sonnette d'alarme. Sa secrétaire générale, Louisa Hanoune, a brossé, jeudi dernier, un tableau noir de la situation du pays. Les émeutes de Chlef, les événements de Berriane, les harraga, la flambée des prix des produits de large consommation, le chômage et la politique de l'emploi, sont autant de questions soulevées lors de la réunion des élus d'Alger tenue, jeudi dernier, au siège du parti. «Le pays est assis sur une poudrière, produit de longues années de privation, d'attentes insatisfaites et de douleur», a martelé Louisa Hanoune. Irritée et alarmée par la situation qui prévaut dans le pays, la responsable du PT se demande où va notre pays. Dans son analyse, elle soutient que la situation sociale est fragilisée. «Les possibles manipulations politiciennes internes et externes, les émeutes d'une extrême violence qui éclatent pour des motifs aussi différents les uns que les autres, ne confirment-elles pas qu'il y a péril en la demeure, tant que le tissu social est fragilisé?», s'est-elle interrogée. Le facteur social est à l'origine de tous les maux que connaît la société algérienne. Le message des résultats des dernières consultations électorales traduit parfaitement la détresse du peuple, lequel a perdu la confiance dans les institutions de l'Etat. Tout en rappelant l'élection présidentielle de 2009, le PT pense qu'il faut agir en urgence et exige l'ouverture d'un débat national sur la situation. Evoquant les événements de Berriane, Mme Hanoune n'a pas écarté la piste de la main étrangère. A qui profitent ces événements? L'Algérien digne de ce nom peut-il tirer profit de la dislocation de l'unité nationale par des conflits pseudo-ethniques fabriqués à des fins obscures? s'interroge-t-elle avant de dire qu'au-delà des problèmes sociaux réels et des provocations, c'est bien là le but recherché et qui rejoint étrangement le plan du GMO et de NMO, à savoir le Grand et Nouveau Moyen-Orient. La responsable du PT a demandé l'ouverture d'une enquête pour clarifier et déterminer les responsabilités dans le marasme qui est devenu le vivier de la violence juvénile, qu'elle soit spontanée ou manipulée. Le Parti des travailleurs voit que le traitement de cette situation passe par le renforcement du dialogue, non pas par la répression. Par ailleurs, et comme à son habitude, Mme Hanoune a critiqué la nouvelle politique de l'emploi. Au lieu de financer les entreprises qui embauchent les jeunes, le PT pense qu'il faut aider les entreprises en difficulté pour éviter les licenciements.