Le président français a vivement condamné les attentats terroristes. Dans un message adressé au chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, le président français, Nicolas Sarkozy, a exprimé son soutien inconditionnel à l'Algérie dans la nouvelle tragédie qu'elle vient de vivre, déclarant qu'il «tient à assurer l'Algérie de la pleine solidarité de la France et de son soutien indéfectible dans sa lutte déterminée contre le terrorisme (...) adresse au Président Bouteflika, ainsi qu'aux familles algériennes et françaises des victimes, à leurs proches et au peuple algérien tout entier, ses plus sincères condoléances». Le président français a vivement condamné les attentats terroristes. «Je condamne sans appel les violences barbares et aveugles dont le peuple algérien continue de souffrir», a-t-il dit soulignant qu'«un ingénieur français figure également parmi les victimes». De son côté, le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a appelé les ressortissants français à continuer de travailler en Algérie. «C'est un pays où nous devons travailler, c'est un pays où nous travaillons, où les rapports commerciaux, amicaux, sont évidemment très importants, et il faut les développer», a déclaré M.Kouchner sur la radio RTL. Le ministre a indiqué que Paris n'a nullement l'intention de diffuser de nouvelles consignes de sécurité à ses ressortissants dans ce pays, ajoutant qu «' il faut évidemment être prudent, il ne faut pas être seul, mais il n'y a pas de consigne particulière». A ce sujet, M.Kouchner a ajouté que les pouvoirs algériens ne ménagent aucun effort quant à l'éradication de ce fléau, indiquant à cet effet que «quand on en parle aux responsables algériens, au Président (Abdelaziz) Bouteflika, ils sont déterminés à poursuivre, ils se battent contre ce qu'on l'on croit à chaque fois être le dernier attentat». En dépit des assurances de M.Kouchner, la société ciblée a rappelé en France les trois autres Français qui travaillent Algérie. «Nous venons de décider que les trois autres Français qui travaillaient sur le chantier prendraient aujourd'hui même l'avion pour Paris (...) Nous ferons avec eux le point de la situation et nous verrons si nous pourrons renvoyer du personnel français, pendant un certain temps, le chantier peut fonctionner sans personnel français», a déclaré Jean-Marie Sifre, directeur de la communication de l'entreprise. Par ailleurs, le parquet antiterroriste de Paris a ouvert lundi une enquête préliminaire après la mort de l'ingénieur français dans ces attentats. Cette enquête, confiée à la Direction de la surveillance du territoire (DST, contre-espionnage), vise les chefs d'assassinats et d'association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste.