Le départ de l'ex-président du club bordjien suscite, aujourd'hui, des regrets. «La CABBA doit son maintien en division1 à Saïd Allik, le président de l'USM Alger. Les autres matchs ont été gagnés par les supporters, à domicile, sans oublier le petit cadeau de Moh Chérif Hannachi, le président de la JSK aux nombreux fans bordjiens de l'équipe kabyle. Sinon, Salah Bouda n'a rien fait pour l'équipe à part rassurer les joueurs pour leurs dus. Pire que cela, il veut abandonner l'équipe, malgré son maintien, et la laisser dans une situation désastreuse avec le départ de nombreux joueurs. Il n'a, d'ailleurs, procédé, jusqu' à maintenant à aucun recrutement de valeur». Voilà comment la majorité des supporters du CABBA analyse le bilan du club bordjien au moment où le président, Salah Bouda, souffle le chaud et le froid par des déclarations contradictoires concernant son départ, ouvrant, ainsi, une brèche à la course à la présidence de ce club. «On commence à regretter le limogeage de l'ex-président, Hamid Aïdel. Lui, au moins, avait un programme. Il avait, lui aussi, la possibilité de s'entendre avec Saïd Allik, puisque ce sont des personnalités bordjiennes, vivant dans la capitale qui ont obtenu les trois points du maintien», clame-t-on aujourd'hui haut et fort dans les cercles des supporters, vraiment inquiets de l'avenir de leur équipe devant les hésitations de l'actuel président. Un président, en conflit, par ailleurs, avec d'ex-dirigeants du CABBA, d'un côté et d'anciens joueurs de l'autre, qui veulent, eux aussi, s'ingérer dans les affaires du club. Face à cette situation opaque, où se multiplient les déclarations tempétueuses des uns et des autres, la puissante association des supporters bordjiens, dirigée par M.Tibourtine,vient, dans un communiqué, «d'appeler à plus de sagesse, à plus de réserve dans l'intérêt de l'équipe» en ne cautionnant aucun prétendant ou groupe. «Je reste jusqu' à la tenue de l'assemblée générale pour présenter mon bilan», nous a déclaré, ce dimanche, l'actuel président du CABBA, voulant amener probablement les autorités à intervenir ou, au moins, annoncer une subvention conséquente afin de payer les joueurs et de préparer la saison prochaine. «J'ai largement dépensé pour le CABBA cette saison. Si je reste, je veux un comité directeur capable de financer le club», a ajouté le président Bouda. Il signifie par là, pour les supporters qu'il est partant puisque seules les collectivités locales et le sponsor désigné par le wali sont les bailleurs de fonds du club. Les supporters se tournent, de la sorte, vers l'ex-président, Hamid Aïdel, puisqu'il a structuré le club selon une organisation administrative abandonnée par Salah Bouda, notamment le restaurant, la résidence des joueurs et le centre de formation. Salah Bouda leur a préféré les restaurants et un hôtel de la ville. L'important reste l'effectif des joueurs puisque Boudjellid et Mahdaoui, deux des cadres importants du club, ont préféré changer d'air, le premier allant à la JSK et le deuxième à l'USM Blida, cela, faute de trouver un interlocuteur pour négocier une nouvelle saison avec le club des Criquets. Ces deux joueurs, confirme-t-on, seront suivis par Mohamed Rabah, Haddad et Benlouham vers des équipes comme El Khroub et El Eulma. Pour la direction de la jeunesse et des sports, aucune date n'a été fixée pour une assemblée générale ordinaire, celle de la présentation des bilans de Salah Bouda. Mieux, la nouvelle organisation du Championnat national de football, attendue avec impatience, pourrait, également, changer toutes les données à Bordj Bou Arreridj. L'équipe du CABBA reste et restera, donc, un mauvais élève, toujours à la charge de l'Etat, sauvée in extremis, à chaque fin de saison, de la relégation grâce à l'aide d'autres équipes «amies». Les supporters s'interrogent vraiment: «Est-ce que cette équipe aura, un jour, un président qui restera en poste, au moins deux saisons, avec un comité directeur capable de prendre ses responsabilités financières, une administration avec un bureau localisé avec une adresse connue et des structures propres au club?» C'est pour cela que l'on commence à regretter l'ex-président, Hamid Aïdel, limogé à cause de trois points non gagnés à l'extérieur, finalement offerts par les juniors de l'USM Alger à Bologhine.