Le club bordjien n'a pas à montrer de fierté au bout d'un parcours cauchemardesque. Le CABBA a assuré, lundi à Bordj Bou Arréridj, son maintien en division1 face au champion d'Algérie, la JSK, qui s'est déplacée en touriste avec une équipe composée, essentiellement, de juniors. Le match s'est joué comme une partition musicale, avec un chef d'orchestre nommé Hachoud, qui a inscrit un but à chaque mi-temps (26' et 86'). Hachoud a fait une saison pleine, devenant, avec sept buts, le meilleur buteur du club bordjien et, probablement, le défenseur de la division1 ayant marqué le plus de buts cette saison. Les jeunes de la JSK se sont contentés de gérer le temps comme pour expédier une affaire courante. Ils ont, pourtant, été en possession du ballon plus que les Bordjiens, notamment en deuxième mi-temps mais ils n'ont fait circuler le ballon, que de droite à gauche. S'ils avaient osé attaquer, ils auraient pu, facilement, gagner ce match. Le gardien du CABBA, Merouane Kial a dû, d'ailleurs, intervenir deux fois pour sauver sa cage devant des jeunots tout étonnés d'avoir pu créer le danger dans le camp adverse. Apparemment, «la musique avait été dictée en dehors du terrain». Bref, ce qu'il faut retenir, c'est que le CABBA a assuré son maintien. Le président de la JSK, Moh Cherif Hannachi l'avait, d'ailleurs, bien déclaré avant le match. «Mes joueurs sont en vacances», avait-il dit à la presse. Du reste, le président de l'équipe des Canaris, a, comme d'habitude, été fort bien accueilli par les supporters bordjiens de la JSK. Et ils étaient nombreux ce lundi au stade du 20-Août 1955. A la fin du match, il était impossible de s'approcher des dirigeants des deux équipes. Les joueurs des deux équipes ont été, littéralement, déshabillés par les supporteurs. Ajoutons que Salah Bouda, le président du CABBA, a confirmé son départ qui aura lieu juste après la tenue d'une assemblée générale. Le titre de la JSK et le maintien du CABBA ont été fêtés à l'occasion d'une grande réception organisée par les autorités locales qui ont offert, pour la circonstance, un couscous bordjien bien garni. Que peut-on dire encore de ce match pour éviter des commentaires qui, sûrement, vont déplaire à certains. Une seule chose:que le CABBA renaisse des décombres qu'on a vues, en ce lundi 26 mai 2008.