Le dernier match contre la France s'annonce déjà décisif pour les Transalpins. L'Italie championne du monde, faute de parvenir à battre la Roumanie (1-1) au terme d'une rencontre à rebondissements vendredi à Zurich, quatre jours après avoir été corrigée par les Pays-Bas (3-0), a réduit au minimum ses chances de franchir le 1er tour de l'Euro-2008. Malgré les cinq changements opérés dans l'équipe de départ, malgré de très nombreuses occasions, et malgré, aussi, une belle réaction d'orgueil après l'ouverture du score par les Roumains, les Azzurri n'ont pas trouvé la clé. Et ils risquent fort de quitter l'Euro dans quelques jours. Pour l'Italie, la qualification passera par une victoire face à la France, mardi, à Zurich, doublée d'une défaite ou d'un nul dans le même temps de la Roumanie face aux Pays-Bas à Berne. Le fait de dépendre du résultat de la Roumanie, qui affrontera des Néerlandais déjà qualifiés et certains de terminer premiers du groupe C, rend donc la qualification très hypothétique. D'ailleurs, la dernière fois que les Azzurri avaient dépendu des autres pour une qualification dans une phase finale, ils avaient été éliminés: c'était à l'issue du 1er tour de l'Euro-2004. Pour les Roumains, en revanche, avec deux nuls consécutifs, les quarts ne tiennent pas du rêve: une victoire face aux Oranje, et ce sera les quarts. Les Azzurri devaient absolument vaincre, et donc marquer, pour conserver un maximum de chances d'aller en quarts. Ils y sont parvenus deux fois. Mais, la première fois, le but de la tête de Toni a été jugé - sévèrement - hors-jeu (45+2), tandis que, la deuxième fois, le but de Panucci, à la suite d'un corner, a bien été validé, mais il a seulement servi à égaliser (56). La Roumanie, bien moins recroquevillée que contre la France (0-0), avait en effet marqué une minute plus tôt grâce à Mutu: à la suite d'une remise bien trop faible de la tête de Zambrotta, l'attaquant ne s'était pas fait prier pour ouvrir le score. Mutu aurait même pu devenir un héros dans son pays s'il n'avait vu son penalty repoussé par le gardien Buffon (81). Un penalty sifflé consécutivement à une faute de Panucci sur Daniel Niculae. Buffon, d'ailleurs, avait auparavant déjà été décisif, repoussant un tir de Mutu (16) puis, surtout, détournant un coup franc puissant à ras de terre de Tamas (18). Son homologue roumain, Lobont, n'a cependant pas non plus été en reste, sortant deux arrêts réflexes sur des têtes de Toni (40, 41), au moment où la domination italienne était la plus forte et où, très certainement, les champions du monde ont laissé passer leur chance de gagner.