L'Algérie est le premier partenaire économique du Brésil dans le monde arabe et le deuxième en Afrique. Les relations algéro-brésiliennes se renforcent davantage. «Nos relations sont déjà assez substantielles sur les plans du commerce et de la coopération institutionnelle», a estimé, hier, le ministre des Affaires étrangères, lors de la tenue de la 3e commission mixte algéro-brésilienne. Les ministres des Affaires étrangères de l'Algérie et du Brésil ont, en effet, conjointement présidé les consultations politiques entre les experts des deux pays. Selon Mourad Medelci, cette commission commence à prendre un caractère plus régulier. Il s'agit à présent, ajoute le ministre, de faire «évoluer la coopération bilatérale avec la plus grande détermination, conformément aux directives des présidents des deux pays». De son côté, son homologue brésilien, M.Celso Amorim a relevé «l'importance» des échanges commerciaux et les perspectives pour les investissements, la coopération technique ainsi que les «affinités» en ce qui concerne la politique internationale en faveur d'un monde «plus juste». «Les relations entre l'Algérie et le Brésil ont beaucoup évolué», estime M.Amorim, mettant l'accent sur leur «volonté de donner une structure plus forte et plus claire à la coopération bilatérale en l'imprégnant d'une vision plus structurelle». Affirmant que son pays «appuie» l'entrée de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), il a relevé une grande augmentation des échanges entre l'Algérie et le Brésil, estimant que les deux pays pourraient avoir un partenariat «beaucoup plus profond». En ce sens, il a indiqué qu'ils devraient penser à un «partenariat renouvelé» afin de lui donner une autre dimension dans le cadre de la coopération technique, citant notamment les secteurs de la santé, l'industrie, l'agriculture et la construction où le Brésil a une grande expérience, en plus du transfert de la technologie. Les relations commerciales entre les deux pays ont connu une forte hausse ces dernières années. De 2,28 milliards de dollars en 2002, elles se sont situées autour de 3,41 milliards en 2005. Cette progression de 50%, après un bond de 100% entre 2003 et 2004, de la valeur des échanges commerciaux est, faut-il le signaler, largement au bénéfice de l'Algérie. En effet, sur un total de 3,41 milliards de dollars, l'Algérie a exporté, en 2005 au Brésil, pour 2,89 milliards de dollars, et en a importé l'équivalent de 520 millions de dollars. Ces chiffres placent l'Algérie en première position parmi les partenaires économiques du Brésil dans le monde arabe et en deuxième place en Afrique, juste après le Nigeria. Ces exportations algériennes relèvent majoritairement des hydrocarbures. Le Brésil vend à l'Algérie principalement du sucre, de l'huile de soja, des véhicules légers, des réfrigérateurs, du papier et de la viande bovine. Justement, sur ce dernier point, l'ambassadeur du Brésil à Alger, M.Sergio França Danese avait souligné dernièrement que «le Brésil est prêt à soutenir l'Algérie en matière de lait et de viandes ovine et bovine». Sur ce registre, il avait déclaré que «le Brésil a bien l'intention d'exporter vers l'Algérie un cheptel producteur ainsi que la technologie et le savoir-faire des experts, sachant que ce pays d'Amérique latine produit annuellement 26 à 27 milliards de litres de lait».