Le tribunal criminel d'Adrar a condamné mercredi à cinq années de prison ferme chacun des cinq individus poursuivis pour délit de culture d'opium. Deux accusés faisant partie de ce groupe sont également poursuivis pour consommation de stupéfiants, note-t-on. Les faits pour lesquels comparaissaient les accusés, remontent au 20 mars de cette année quand la brigade de la gendarmerie de la daïra de Aougrout (40 kilomètres au nord du chef-lieu de wilaya), agissant sur renseignements des citoyens, faisant état de l'existence de champs de culture d'opium à Ksar Aboud et Ksar Benayed a entamé des recherches qui ont permis de découvrir 500 plants dans le champ de B.M (36 ans), 350 plants dans le champ de W.K. âgé de (65 ans), 100 chez B.M. (41 ans), 330 chez W.B et M.S. (59 ans), ainsi que 350 plants trouvés chez un cinquième individu. Les deux premiers accusés dans le cadre de cette affaire ont reconnu, durant toutes les phases de l'enquête, être au courant de ces plantes opiacées dans leurs champs tout en niant les avoir cultivées, affirmant, pour se disculper, qu'elles étaient fortuites. «Nous n'avons fait que les arroser et les entretenir pour les utiliser, une fois mûres, comme remède traditionnel contre certaines maladies», ont-ils précisé. Les autres mis en cause ont nié avoir délibérément semé les graines de ces plantes, précisant qu'elles auraient pu se trouver dans les engrais utilisés pour leurs champs, «ou ramenées par les vents qui soufflent dans la région». Les trois avocats constitués par les accusés, ont tenté de faire tomber les charges retenues contre leurs clients, affirmant que les plants saisis n'auraient pu produire qu'une quantité de 20 grammes d'opium. «La présence de ces plantes dans les champs de nos mandants serait due à des éléments naturels comme ils l'ont affirmé», ont soutenu les défenseurs. Pour sa part, le représentant du parquet a requis une peine de 10 années de prison ferme à l'encontre de chacun des accusés lesquels, au terme des délibérations, ont écopé de 5 ans de prison ferme chacun. Cette affaire jugée par le tribunal d'Adrar fait partie de 14 autres liées à la culture d'opium, découverte dans la région, note-t-on.