L'objectif recherché est de faire admettre aux jeunes Algériens que des potentialités existent dans le pays. Les récents soulèvements populaires, enregistrés à travers le pays et l'immigration clandestine à bord d'embarcations de fortune sont dus à la mal-vie et aux mauvaises conditions sociales, notamment «le chômage». Tels ont été les principaux chapitres discutés au Centre culturel Mohamed Laïd-El Khalifa de Constantine, à l'initiative du mouvement El Islah. Ont pris part également à cette rencontre, des représentants de la direction des affaires sociales et l'Association nationale pour la promotion du droit de l'emploi. C'est justement autour de cette problématique «emploi» qu'ont eu lieu les discussions ayant pour thème «La problématique de l'emploi des jeunes, causes, répercussions et solutions». Le sujet, en présence de plusieurs jeunes concernés, ayant déjà mené l'aventure à l'étranger, notamment en France et en Angleterre, a été abordé d'une manière franche et objective par des intervenants qui semblaient très au fait de la problématique. L'objectif recherché est de faire admettre aux jeunes Algériens que des potentialités existent dans le pays, notamment après le nouveau dispositif de l'emploi initié par l'Etat. L'accès à l'emploi, pour le premier intervenant, est donc possible à travers les nouveaux mécanismes mis en place par les pouvoirs publics. Il va sans dire que certains participants pensent que cette initiative est un plan d'urgence afin de mettre un terme aux conséquences engendrées par l'inactivité. Les pouvoirs publics sont appelés à s'engager pleinement pour la prise en charge de leurs responsabilités vis-à-vis du nouveau dispositif. Dans ce contexte, il est à souligner que l'Etat débloque 3,5 milliards de dinars pour lutter contre le chômage, ce qui est considérable et «le rôle des partis politiques et la société civile est de s'organiser dans le sens de traduire le processus sur le terrain et aider l'Etat à lutter contre les entraves de la bureaucratie», avait déclaré un élu du mouvement El Islah. Pour sa part, Mme Benmerabet Gamra, secrétaire générale de l'Anddpt, a parlé du nouveau processus comme étant frère jumeau du contrat de préemploi, puisque, a-t-elle expliqué, le chemin restera difficile, car 70% de la population sont constitués de jeunes et 30% sont sans diplôme, alors que 10% pensent s'embarquer pour atteindre l'autre rive. Pour elle, les pouvoirs publics doivent engager une autre stratégie car le nouveau dispositif ne pourra pas satisfaire les besoins de notre jeunesse.