Une centaine d'entreprises en Algérie adhèrent au programme de la dépollution. Après deux années consécutives consacrées au monde de la recherche en matière d'environnement, le Prix national de l'environnement pour l'année 2008 est dédié dans sa 3e édition au monde de l'entreprise industrielle. Ainsi, ce Prix tant convoité est revenu à l'entreprise Nouvelle Conserverie Algérienne de Rouiba. Le 2e Prix a été attribué à la société algérienne de zinc «Alzinc» de Ghazaouet. Quant au 3e Prix, il a été octroyé à la cimenterie de Ain El Kebira. Pas moins de 21 entreprises nationales, publiques et privées, se sont portées candidates à cette compétition. Le ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, Cherif Rahmani, a déclaré que «la dépollution n'est pas une exclusivité de société publique ou privée. C'est dire que le public et le privé sont intégrés ensemble dans cette nouvelle dynamique de dépollution». L'entreprise lauréate a apporté une contribution notable dans le domaine de la protection de l'environnement algérien. Et ce, par son programme d'amélioration de l'environnement et de la qualité via l'introduction des certifications ISO 9000 et 14.000, les systèmes de management environnemental ainsi que la concrétisation du contrat de performance environnemental. A ce propos, le ministre en charge du secteur a souligné que «ce Prix est une incitation permettant aux entreprises d'adhérer à cette dynamique afin de protéger la santé du citoyen». Ce Prix national de l'environnement d'une valeur d'un million de dinars, est consacré par le ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme en tant qu'outil de promotion et de sensibilisation à un environnement viable et dans une perspective de développement durable. Ce Prix constitue une opportunité pour mettre en évidence le rôle du monde de l'entreprise industrielle en tant que partenaire stratégique pour l'objectif du développement durable. Le Prix national de l'environnement aura mis en lumière cette année, l'importance que doit jouer l'entreprise industrielle dans la concrétisation du processus du développement durable en Algérie, la pérennité des installations de cette dernière ainsi que celles de ses matières premières, mais également sa légitimité s'appuie désormais sur le mode du développement durable, en associant, de ce fait, la croissance économique, la protection de l'environnement et l'équité sociale. A noter que plus d'une centaine d'entreprises en Algérie ont choisi cette voie. Pour rappel, l'année écoulée ce Prix a été octroyé à un chercheur du Centre de recherches de l'énergie nucléaire à Alger pour ses recherches dédiées au changement climatique. En 2006, il a été attribué à un chercheur de la wilaya de Tlemcen. Ce dernier avait mis en évidence une espèce d'argile utilisée pour la lutte contre la pollution. Poursuivant sa stratégie de dépollution, Rahmani a rappelé à la presse que les dommages causés à l'environnement durant les 3 dernières années sont de l'ordre de 3,5 milliards de dollars. «Grâce à notre stratégie nous avons pu réduire ce montant d'un milliard de dollars. Ainsi, nous sommes à 2,5 milliards de dollars», a-t-il conclu.