En septembre prochain, il pourrait y avoir du nouveau à la barre technique de plusieurs sélections. La grande majorité des pays qui participent au deuxième tour des qualifications africaines pour la Coupe du Monde et de la CAN 2010 sont entraînés par de nouveaux sélectionneurs, qui ont tous immédiatement sauté dans le grand bain de la compétition. Parmi les 47 équipes cherchant à se qualifier pour la dernière phase, laquelle se déroulera plus tard dans l'année, plus de 30 ont entamé leur campagne avec un nouvel entraîneur; quatre autres en ont déjà changé et trois de plus s'apprêtent à le faire le mois prochain. Autre chiffre intéressant: près de la moitié des équipes sont dirigées par un entraîneur local, ce que ne manquera pas d'apprécier un nombre croissant de spécialistes qui prônent une meilleure représentation des entraîneurs africains au niveau international. De leur côté, la Libye, le Mali et le Swaziland ont opté pour un entraîneur originaire d'un autre pays d'Afrique. Comme il fallait s'y attendre, les pays non-africains sont, eux aussi, largement représentés: sept Français, cinq Brésiliens et trois Néerlandais viennent rejoindre des entraîneurs venus de Croatie, d'Allemagne, du Portugal, de Belgique, de Bosnie, de Serbie et de Hongrie. Le premier changement d'entraîneur de ces éliminatoires est venu du Botswana, où l'Anglais Colwyn Rowe a été remercié au terme du premier match du Groupe 7, qui s'était soldé par un 0:0 concédé à domicile face à Madagascar. Il a été remplacé par Stanley Tshoane, un dirigeant militaire local. Depuis, le Bénin, la Mauritanie et Madagascar ont, à leur tour, modifié leur banc de touche. Dans le dernier cas cité, Franck Rajaonarisamba a fait ses débuts le week-end dernier à Maputo, face au Mozambique. Ce mois-ci, Roger Lemerre quittera la Tunisie pour le Maroc, dont il dirigera la sélection lors des deux derniers matchs du Groupe 8, en septembre et octobre. La place laissée vacante sera pourvue par Humberto Coelho qui, ironiquement, est un ancien entraîneur du Maroc. Le Ghana, qui s'était qualifié pour Allemagne 2006, a également annoncé son intention d'embaucher un sélectionneur de haut vol au cours des prochaines semaines. Des discussions sont déjà en cours avec l'ancien international allemand Guido Buchwald. Durant les semaines précédant le 31 mai, qui marquait le début du deuxième tour de ces éliminatoires, certains favoris se sont lancés dans une course effrénée pour trouver leur entraîneur. Ce fut le cas de la Côte d'Ivoire, la République démocratique du Congo, le Nigeria, la Zambie et l'Afrique du Sud. Vahid Halilhodzic a ainsi connu un baptême du feu difficile, avec une sélection ivoirienne décimée par les blessures et les absences lors de ses quatre premiers matchs. Une situation qu'a un peu mieux géré Patrice Neveu, récemment nommé à la tête des Léopards de la République démocratique du Congo. Au Nigeria, la transition entre l'Allemand Berti Vogts et le Nigérian Shaibu Amodu (qui avait déjà occupé ce poste à deux reprises) s'est faite en douceur, les Super Eagles ayant remporté leurs quatre premières rencontres et se sont qualifiés pour la prochaine phase. Joel Santana qui a succédé à son compatriote brésilien, Carlos Alberto Parreira à la tête de l'Afrique du Sud, aimerait bien pouvoir en dire autant: depuis le premier match, qu'ils ont perdu 0:2 chez les Nigérians, ses Bafana Bafana sont sérieusement malmenés. En revanche, Paulo Duarte et Branko Tukac, respectivement entraîneurs du Burkina Faso et du Rwanda, ont entamé ces éliminatoires de la meilleure manière qui soit, avec quatre victoires consécutives.