Un conseil national sera créé pour renforcer les métiers et aura pour but de régénérer cette ressource renouvelable et exportable. L'Artisanat, qui est la seule corporation productive, solide et pérenne, car en perpétuel ressourcement naturel et durable, est-il le maillon faible de notre économie? Devant les effets de la mondialisation face à laquelle la «faible Algérie» se démène, l'on est en droit de s'inquiéter si les dernières décisions n'étaient venues «booster» cette ressource renouvelable à souhait comme le Tourisme avec lequel il évolue de pair. Fraîchement installé lundi, le Conseil national de la chambre nationale de l'artisanat et des métiers (Cnam) a tenu une séance de travail. Au menu, l'évaluation des activités de la Chambre nationale de l'Artisanat et des métiers durant le premier semestre 2008, son plan d'action pour le second et la préparation du programme de la Journée nationale de l'Artisanat et des Métiers le 9 novembre 2008. Le premier responsable du secteur, le ministre de la PME et de l'Artisanat, Mustapha Benbada, qui a mis en place cet organe, a souligné la mission délicate du Cnam qui se veut «un espace de réflexion pour le développement et la promotion des potentialités du secteur en proposant des mécanismes de renforcement des programmes.» Le Cnam regroupe les présidents des 31 Chambres régionales sous la houlette de Benzayed Messaoud. Celles-ci comprenaient 339 métiers en 2007, nombre appelé à s'accroître à 48, selon les propositions d'un projet exécutif. Parmi les nouvelles incitations relatives à l'exercice noble des métiers, on relève en particulier l'exonération définitive de droits fiscaux pour les artisans d'art ((brodeurs, potiers et maroquiniers) qui bénéficiaient auparavant d'une exonération fiscale pour une durée de dix ans. Cette décision est accouplée à une préservation des droits sociaux et à un accès au système de sécurité sociale à travers la Caisse de sécurité sociale des non-salariés (Casnos). Ces deux nouvelles mesures encourageantes s'accompagnent d'une baisse allant jusqu'à 5% de l'Impôt forfaitaire unique (IFU) dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2008.