Il s'agit aussi d'élire un mouhafedh, un poste fortement convoité à Béjaïa. En prévision du prochain congrès extraordinaire du parti qui interviendra, selon certaines sources internes, pendant le mois de Ramadhan, une nouvelle tentative de réorganisation des restructures organiques est entreprise à Béjaïa, wilaya où le FLN éprouve d'énormes difficultés pour asseoir ses démembrements de base. Désormais, les responsables des kasmas défaillantes sont sommés de revoir leurs composantes organiques avant le début du Ramadhan. Une opération maintes fois initiée sans pour autant aller jusqu'au bout en raison des tiraillements qui continuent à miner l'ex-parti unique. Cette énième tentative sera-t-elle la bonne? La question mérite d'être posée sachant que depuis la remise en cause de la commission exécutive élue démocratiquement en novembre 2005, le FLN n'a pas pu retrouver ses marques dans une région où il a pourtant fait un grand retour sur la scène électorale. Avec deux représentants à l'assemblée nationale (APN), dix autres au sein de l'APW et aux commandes d'une dizaine d'APC, dont le chef-lieu de wilaya, le FLN compte une présence assez importante dans les institutions de l'Etat mais continue toujours à manger son pain noir donnant l'impression d'un malade en convalescence. Fonctionnant toujours avec des structures provisoires, le parti de Belkhadem est donc à l'entame d'une restructuration qu'il faut bien mener jusqu'au bout au risque de voir les vieux démons resurgir Après la rencontre tenue jeudi et vendredi dernier avec les élus, cadres et les responsables des kasmas d'Amizour, c'était le week-end dernier, autour de la région de Tazmalt et celle d'Akbou qui comptent respectivement cinq et sept communes, de recevoir le chargé de cette mission de réorganisation au cours d'une rencontre du même genre. Le responsable national a insisté sur l'urgence de procéder au réaménagement des kasmas par des assemblées générales électives. Il s'agit non seulement de préparer le prochain congrès du parti, mais aussi d'élire un mouhafedh, un poste fortement convoité à Béjaïa. C'est d'ailleurs ce poste qui est en grande partie à l'origine de l'instabilité chronique qui secoue la formation depuis au moins quatre années. Depuis le départ de M.Mouzaoui, une seule tentative a été concluante en réussissant l'élection d'une commission exécutive composée de 11 membres. Puis vint la longue période durant laquelle il était même difficile d'aller vers une assemblée élective. Conscient des difficultés organiques et afin de dépasser cet écueil, Abdelaziz Belkhadem avait opté pour la désignation d'une coordination. Il s'agissait, à l'époque, de parer au plus urgent, dont la préparation du dernier scrutin local. Belkadhem avait alors jeté son dévolu sur une proche, en l'occurrence une ex-députée, Mme Dalila Fourar, qui a eu à présider, non sans difficulté, un conglomérat de personnalités locales du parti. Ayant réussi le pari de présenter 49 listes électorales, la coordinatrice a buté sur des résistances à chaque fois qu'il s'agissait de relancer la restructuration. Il y a lieu de noter à la fin que ces rencontres organiques seront l'occasion pour les responsables du parti de s'imprégner des problèmes rencontrés par leurs élus. Ces derniers ont rendu compte de leurs actions après sept mois d'exercice. En un mot, le FLN se cherche et veut trouver son salut pour, non seulement confirmer son retour sur la scène politique locale, mais aussi imposer ses idées dans une solidarité partisane sans faille.