L'Algérie propose la création d'un espace arabe de dialogue dans le secteur de l'eau. Alger se dit prête à apporter «efficacement» sa contribution à ce projet. C'est ce qui ressort de l'intervention de M.Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, prononcée lors de la rencontre extraordinaire des ministres arabes chargés du secteur de l'eau qu'abrite la capitale égyptienne, Le Caire. M.Sellal a estimé que l'idée de la création d'un Conseil ministériel arabe sous l'égide de la Ligue arabe est «une initiative qui mérite d'être encouragée et appuyée», au regard des effets positifs sur le développement des ressources en eau dans la région. Le ministre a fait part de la disposition de l'Algérie à accueillir la réunion constitutive de ce Conseil. Evoquant la situation dans la région arabe marquée, à l'instar de plusieurs régions du monde, par une crise aiguë de l'eau, M.Sellal a rappelé que la part de la région arabe en ressources en eau, au plan mondial, est estimée à 1% seulement. Il continue de révéler que 66% du total des ressources en eau de surface proviennent de sources extérieures du monde arabe. Avec ces statistiques, M.Sellal avance que la région arabe occupe une position sensible «qui doit être examinée et traitée sérieusement dans le cadre d'un dialogue et de concertations permanents au plus haut niveau», rapporte l'APS. L'Algérie, a-t-il ajouté, fait partie des pays qui oeuvrent à mettre en place un dispositif arabe des ressources en eau, à même de permettre à la région de créer un espace d'échange de vues et d'expertises en faveur d'une meilleure gestion intégrée de cette ressource et d'une unification de vues et de positions vis-à-vis des initiatives internationales y afférentes. Mue par son attachement aux principes de coopération Nord-Sud et Sud-Sud, l'Algérie, membre du Forum international des ressources en eau, du Conseil ministériel africain de l'eau et du Conseil maghrébin des ressources en eau, a mis en oeuvre, de concert avec la Tunisie et la Libye, un mécanisme de concertation en vue de l'exploitation commune des eaux souterraines au nord du Sahara, a conclu M.Sellal.