Cette baisse de résultat est due à une réduction du volume à l'import. Le terminal à conteneurs du port de Béjaïa a consolidé son niveau de croissance durant le premier semestre 2008 comparativement à la même période de 2007 en réalisant une progression de 15%, mais n'a pu concrétiser ses objectifs prévisionnels, en décalage de moins 8%, selon M.Ouzegdouh, directeur marketing de Béjaïa Méditerranean Terminal (BMT). 37.764 conteneurs, soit un volume de 57.251 boîtes, équivalent vingt pieds (EVP), représentant une charge de quelque 600.000 tonnes ont été manutentionnés jusqu'à la fin juin contre 34.764 conteneurs au premier semestre 2007, soit un volume de 51.556 EVP et une charge de près de 550.000 tonnes, a-t-il précisé, soulignant cependant un recul des objectifs prévisionnels établis, pour leur part, à 41.255 conteneurs, soit un volume de 61.884 EVP. Cette baisse de résultat par rapport aux prévisions est due, a expliqué M.Ouzegdouh, à une réduction du volume à l'import, induite par une conjonction de facteurs limitatifs parmi lesquels figurent «l'augmentation rapide et effrénée des matières premières ainsi que leur indisponibilité sur le marché mondial, notamment le lait et les céréales, et la chute du dollar américain». Des «contraintes de relation» avec la direction du commerce ont été également soulevées, dont l'effet s'est traduit par un abandon de certains gros importateurs qui ont dû choisir, en contrepartie, d'autres ports de débarquement. M.Ouzegdouh n'a pas manqué également de stigmatiser les grèves qui ont secoué le port de Marseille en juin, lesquels ont généré d'importants manques à gagner. En fait, la faible conjoncture qui a caractérisé l'activité à l'importation, a affecté quasiment tous les gros opérateurs de la wilaya, a-t-il dit. Se fondant sur un sondage effectué en fin 2007 pour l'établissement du plan marketing de BMT pour 2008, tous avaient prévu des niveaux de croissance minimum de l'ordre de 20%. Mais, au bout de quelques mois, la majorité a dû déchanter du fait de la morosité régnante, au point de réduire leur ambition à moins de 15%. «Ils ont appliqué une politique de wait and see, misant sur, à défaut d'un retour des prix à la normale, au moins une stabilité. En vain», a-t-il expliqué.