En l'espace d'une semaine, au moins, trois faits ont été relevés attestant de ce retour. En cette période estivale, la région de Blida enregistre des signes inquiétants faisant apparaître un retour latent du terrorisme. Les groupes terroristes armés tentent de perturber le long passage de paix et de sécurité. En l'espace d'une semaine, au moins, trois faits ont été relevés attestant de ce retour. Dans la nuit de samedi à dimanche, les Blidéens ont été surpris par une tentative d'intrusion d'un groupe terroriste armé sur les hauteurs de la cité Ben Achour, visant la célébration d'une fête familiale. Grâce à la vigilance des éléments de la garde communale, il a été contraint de rebrousser chemin, à l'issue d'un accrochage nourri, qui a fait rappeler de sinistres moments. L'échange de tirs a créé un mouvement de panique parmi les citoyens. On a dénombré des blessés légers parmi les citoyens. Selon des sources, les éléments de la garde communale ont réussi à blesser un terroriste. Un garde aurait été blessé et secouru. Les renforts sécuritaires ont été prompts à réagir pour encercler la région et engager une opération de ratissage dans cette région fortement boisée. Le wali en personne, s'était immédiatement déplacé sur les lieux pour sécuriser la population et donner des instructions pour renforcer les mesures de sécurité. La deuxième réapparition, faite de nuit, a été observée, il y une semaine dans les environs d'El Affroun, dans la localité de Béni Djemaâ. Le groupe armé qui était, selon des témoins, composé d'une vingtaine d'éléments armés de kalachnikovs et habillés en treillis militaire, avait voulu procéder à une véritable démonstration de force en enlevant un fellah de 66 ans qui avait été retrouvé décapité. Ces deux intrusions, ajoutées à un coup de filet réussi qui a permis aux services de sécurité de démanteler un vaste réseau de 30 personnes de soutien aux terroristes, indiquent que la région de Blida est de nouveau visée pour tenter de reconstituer des groupes décimés dont celui du sanguinaire Laouar. L'autre idée est que ces terroristes y affluent soit pour trouver refuge dans les monts boisés de l'Atlas blidéen, soit pour faire diversion et tenter de débloquer l'étau sécuritaire dans d'autres régions proches. Il n'en demeure pas moins que la vigilance demeure présente pour éviter de nouveaux drames. Selon des sources sécuritaires très au fait, la nouvelle cartographie politique est répartie en quatre zones. La première zone justement, comprend la wilaya de Blida. Cette zone est sous les commandes d'un certain Abou Hayane, qui active à Médéa, Blida, Tipaza, Chlef, Aïn Defla, Ksar El Boukhari, Bourrouaghia et Khemis Meliana. La zone II dirigée par Abou Toulab comprend essentiellement la Kabylie, notamment Tizi Ouzou, Boumerdès, Bouira, Béjaïa, M'sila et Djelfa. C'est au niveau de cette zone II que se concentre le plus grand nombre de terroristes à l'échelle nationale. Acculés par la puissance de feu des services de sécurité, ces terroristes se déplacent généralement en petits groupes pour échapper aux pressions des services de sécurité et aux fréquents bombardements en Kabylie. La zone II regroupe Jijel, Skikda, Constantine, Mila, Sétif, Batna, Khenchela. Selon des sources sécuritaires, elle comprend plus de 200 terroristes. Quant à la zone IV dirigée par Djouadi Yahia Abou Amar, elle regroupe les wilayas de Biskra, El Oued, Ghardaïa, allant jusqu'au territoire malien et nigérien. Un peu plus d'une centaine de terroristes parmi lesquels se trouvent des étrangers. A l'extrême sud du pays, il existe un autre groupe composé de 54 terroristes activant sous la coupe de Hamadou Abou Zeïd alors qu'on parle également de 22 terroristes terrés à Djbel Labiodh Tebessa. Cette nouvelle répartition montre à quel point les groupes d'islamistes armés sont affaiblis.