Ce sont les athlètes sur lesquels tous les regards seront braqués. Avant même de commencer, le 8 du 8e mois de l'année à 08h08 du soir, les Jeux olympiques de Pékin sont déjà hors normes, par la passion qui les entoure, le gigantisme des réalisations, l'enjeu pour le pays le plus peuplé du monde, et les superstars attendues. On sait déjà qui va mettre le feu à ces 26e Jeux olympiques d'été (Jeux de la 29e Olympiade). Le public chinois d'abord. Parce que ces Jeux sont ceux de la fierté, et que le public local sera où les athlètes chinois peuvent briller. C'est-à-dire quasiment partout. Pékin a réservé environ 75% des 7 millions de billets des Jeux destinés au public chinois, les 25% restant étant destinés à l'étranger et répartis entre les comités olympiques nationaux. Un mois avant la clôture de la période de vente, pratiquement tous les billets réservés aux Chinois étaient vendus, seules quelques places pour des matchs de football restant disponibles. Des billets pour la cérémonie d'ouverture ont été mis en vente jusqu'à vingt fois leur prix initial sur des sites Internet. Achetés 5000 yuans (468 EUR), ils ont été offerts à 100.000 yuans (9360 EUR), tandis que les places pour la cérémonie de clôture étaient aussi proposées à prix d'or. S'il fallait une preuve de l'engouement pour les JO: déjà 4.104 Chinois ont été prénommés «Olympique», l'écrasante majorité étant des hommes (92,50%, soit 3.796 personnes). Le nageur américain, Michael Phelps, 1,93 m, 84 kg, envergure 2 mètres, arrive à Pékin avec le rêve avoué de battre le mythique record de sept médailles d'or de son compatriote Mark Spitz, le moustachu des Jeux de Munich (1972). Il l'a fait aux derniers championnats du monde en Australie l'an dernier. S'il y parvient aux Jeux, il en deviendra le symbole sportif le plus fort. Phelps a gagné seulement six médailles d'or et deux de bronze aux Jeux d'Athènes en 2004. S'il a échoué face au record de sept médailles d'or de Spitz, il a égalé le record de huit médailles toutes couleurs confondues du gymnaste russe Alexandre Dityatin en 1980. Le garçon a commencé sa carrière olympique à l'âge de 15 ans, à Sydney. Huit ans plus tard, il a gagné 17 titres mondiaux et battu 22 records du monde. En 2007 à Melbourne, il est devenu l'athlète le plus titré de l'histoire lors de ces mêmes Mondiaux, avec 7 médailles d'or, assorties de 4 records du monde individuels. Athlétisme, en Chine, se dit Liu Xiang, le héros du 110 m haies, premier médaillé d'or chinois dans ce sport, à Athènes-2004. Il avait 19 ans. Il a gardé pendant près de deux ans le record de la distance avant de se le faire chiper, en juin dernier, par un Cubain de génie de trois ans son cadet, Dayron Robles, pour un centième de seconde (12.87). La finale du 110 m haies, c'est jeudi 21 août à 21h35 (13h35 GMT). L'athlé, sport roi des Jeux, ce sera surtout en fin de journée le samedi 16 août, moins de dix secondes qui vont créer et/ou tuer un dieu, décortiquées à l'infini sur tous les écrans du monde. Avant, pendant, après. Avec trois flèches un peu au-dessus pour une finale annoncée qui se jouera pour quelques centièmes entre les Jamaïcains Usain Bolt (recordman du monde 9.72), Asafa Powell, qui vaut 9 sec 74 et l'Américain Tyson Gay, à 3 centièmes de Powell. Un tournoi de basket de folie. Les Etats-Unis, Kobe Bryant en tête pour ses premiers Jeux olympiques, veulent montrer au monde qu'ils sont là de nouveau et rafler l'or. Les autres favoris sont prévenus: l'Argentine championne olympique en titre, mais aussi l'Espagne, championne du monde et la Russie championne d'Europe. Et pourquoi pas la Chine, avec son géant Yao Ming (2,29 m). La première affiche de la compétition de basket est d'ailleurs Chine-Etats-Unis, on saura très vite si la Dream-Team est ressuscitée. L'US Team a déjà, comme base, les meilleurs joueurs du meilleur championnat de basket au monde. Reste à monter l'équipe.