Quelque 296 détenus lauréats des examens du baccalauréat et du brevet de l'enseignement moyen (BEM) 2007-2008 ont été graciés. C'est ce qu'a indiqué, hier, la direction générale de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion sociale. Pour les lauréats au BEM, ils sont au nombre de 128 détenus à bénéficier d'une grâce présidentielle totale. Egalement, 132 ont vu leurs peines réduites. S'agissant des lauréats aux examens du Bac, 34 détenus ont été libérés et deux autres ont bénéficié de la réduction de leur peine. Mokhtar Felioune, directeur général de l'administration pénitentiaire a précisé que les graciés étaient condamnés pour des «délits simples». La grâce a «complètement exclu les détenus impliqués dans les crimes de terrorisme, de corruption, de détournement de deniers publics ou de trafic conformément à l'énoncé de la décision de grâce présidentielle», a-t-il dit. Ces mesures de grâce s'inscrivent dans les valeurs de clémence et de pardon à l'occasion de la célébration de la Fête de l'Indépendance et visent, comme l'a voulu le président de la République, à susciter l'émulation dans le milieu pénitentiaire en incitant les personnes détenues à s'amender par le savoir et la connaissance, en vue d'une réinsertion sociale réussie. Car, le président de la République avait promulgué, à l'occasion de la célébration du 46e anniversaire de l'Indépendance et de la Jeunesse, deux décrets présidentiels, le premier portant mesures collectives de grâce au profit des personnes détenues, condamnées définitivement et le second au profit des détenus condamnés définitivement ayant suivi un enseignement et une formation et ayant subi avec succès, durant leur incarcération, les examens des cycles moyen, secondaire et universitaire et les différents modules de la formation professionnelle. La décision exclut du bénéfice des mesures de grâce collectives les détenus concernés par l'ordonnance portant mise en oeuvre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, ainsi que les détenus condamnés pour avoir commis ou tenté de commettre des faits de terrorisme et de subversion, de détournement de deniers publics ou privés, de corruption, de trafic d'influence, de contrebande et de trafic de stupéfiants.