Il faudrait presque un miracle pour que le club algérien puisse se qualifier. La JS Kabylie sera fixée cet après-midi sur son sort dans la Coupe de la CAF. Un sort qui pourrait se résumer en un au revoir à une compétition dont les dirigeants du club algérien ont affirmé qu'elle ne constituait pas un objectif. Dans les plans tracés par eux la saison dernière, la Ligue des champions africaine se situait, largement, en tête avant même la lutte pour le titre de champion d'Algérie. Cet objectif n'a pas pu aller au-delà du troisième tour à cause du passage sur la route du club de Tizi Ouzou d'un certain Cotonsport du Cameroun qui lui a montré qu'il avait encore beaucoup à apprendre s'il voulait des titres de gloire dans la plus prestigieuse des compétitions de club continentales. La désillusion de l'élimination passée, il fallait à la JSK digérer l'obligation qui lui était faite de disputer la Coupe de la CAF dont un tour supplémentaire était programmé avant la phase de poules. Et ce tour là, serait tombé comme un cheveu dans la soupe pour le club des Canaris si l'on en croit ses dirigeants. Ils faisaient référence au fait que le match était programmé à un moment où leur équipe n'était pas suffisamment préparée et surtout au pactole, promis aux lauréats de cette compétition, qui ne couvrirait pas les dépenses consenties pour la jouer. Mais le nouveau coach de la JSK, Alexander Moldovan, voit les choses autrement, à savoir que du moment qu'on est engagé dans une compétition, il faut la jouer à fond. Avouons, cependant, que l'affaire est très mal partie pour le club algérien. Il y a 15 jours de cela, une très pâle JSK n'avait pu faire que match nul face à son visiteur camerounais, les Astres de Douala. Le match s'étant disputé à Tizi Ouzou, on imagine le handicap qui sera celui du champion d'Algérie cet après-midi. On disait lors du match aller que les Algériens avaient souffert du manque de condition physique inhérent à une préparation insuffisante. Cela est peut-être vrai mais ne pouvait expliquer la prestation plus que médiocre des Canaris qui ont erré comme des âmes en peine sur le terrain. Le regret était d'autant plus marqué que l'adversaire ne constituait pas un onze aux solides références. Qui, un jour, a entendu parler des Astres de Douala? Pourtant, ces Camerounais-là avaient mené au score durant la majeure partie du match et ne s'étaient fait rejoindre que dans les ultimes instants. De surcroît, au bout d'une vingtaine de minutes dans le match, Astres de Douala avait été réduit à dix éléments, suite à l'exclusion d'un de ses joueurs. Avec autant de conditions favorables, la JSK n'avait pu que réussir «l'exploit» d'égaliser en fin de match. De quoi maintenir un semblant de suspense en vue du match retour. Mais un suspense auquel peu de gens croient, même parmi les plus irréductibles supporters du club. Sur ce qu'elle avait montré il y a 15 jours à Tizi Ouzou, la JSK ne mérite pas de se qualifier et elle devrait ajouter à son malheur les quelque 800 millions de centimes investis dans une telle opération. De l'argent jeté par les fenêtres et dont le club aurait eu, grandement, besoin durant la saison. Le doute sur la qualification est d'autant plus permis que depuis le match aller, l'équipe des Canaris n'a pas donné de signes encourageants de redressement. Au contraire, au Maroc, où elle était en stage, elle a encaissé de la part de l'OC Khouribga, qui dispute, comme elle, la Coupe de la CAF, un humiliant 6-0. Vraiment pas de quoi rassurer les troupes, lesquelles au delà de cette Coupe d'Afrique, devront présenter des arguments autrement plus convaincants avant l'entame du championnat national. Mais cela est une autre histoire.