Israël doit poursuivre ses pourparlers de paix avec la Syrie, sous médiation turque, sans condition préalable, a déclaré le vice-Premier ministre israélien Shaul Mofaz. «Nous devons négocier avec la Syrie, mais sans condition préalable», a dit M.Mofaz devant un centre de réflexion à Washington, après des rencontres officielles. «Je crois à la paix et à la réussite de la paix (...) et je ferai tout mon possible pour apporter la paix à l'Etat d'Israël», a-t-il ajouté devant le Washington Institute for Near East Policy. Israël et la Syrie ont achevé mercredi à Istanbul un quatrième round de discussions indirectes sous l'égide de la Turquie et ont décidé de poursuivre leurs discussions afin de trouver un règlement à leurs différends. Les parties ont convenu de poursuivre en août leur pourparlers, par l'intermédiaire de responsables du ministère turc des Affaires étrangères, qui font la navette entre les représentants des deux pays. La reprise du dialogue indirect entre la Syrie et Israël, après un gel de huit ans, avait été annoncée simultanément le 21 mai par Israël, la Syrie et la Turquie. Israël et la Syrie sont formellement en état de guerre depuis 1948 mais ont signé des accords d'armistice ou de cessez-le-feu. En échange de la paix, la Syrie exige la restitution intégrale du plateau du Golan occupé par l'armée israélienne en juin 1967 et annexé par l'Etat hébreu en 1981. Le 12 juillet, le président syrien Bachar al-Assad avait toutefois estimé que des négociations ne pourraient pas avoir lieu avant la prise de pouvoir du prochain président américain au début de l'an prochain.