Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, est arrivé hier en Syrie pour discuter avec le président syrien, Bachar al-Assad, des pourparlers de paix avec Israël. Il est porteur d'une proposition israélienne d'un retrait israélien du Golan, occupé en 1967, en échange de la paix. Cette visite d'une journée intervient après que le président syrien Bachar al-Assad a révélé, cette semaine, l'existence, depuis l'an dernier, d'une médiation turque. Il a notamment affirmé avoir été informé par la Turquie de la disposition d'Israël à se retirer du Golan en échange de la paix avec la Syrie. Avant de s'envoler vers la Syrie. Erdogan a souligné que l'amélioration des relations d'Ankara avec les pays de la région avait permis à la Turquie d'intensifier ses efforts pour favoriser des pourparlers de paix au Proche-Orient. “Le climat de confiance a créé les conditions pour l'intervention de la Turquie comme médiateur”, a déclaré M. Erdogan au cours d'une conférence de presse à l'aéroport d'Ankara. “Si Dieu le veut, notre diplomatie, qui active en faveur de la paix, contribuera aux améliorations attendues entre la Syrie et Israël”, a-t-il ajouté. À Damas, Erdogan doit rencontrer Assad et le Premier ministre Naji Otri. Il doit également prendre la parole au cours d'un forum économique. Dans une interview au quotidien du Qatar, Al-Watan, paru jeudi, Assad a affirmé que le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, l'avait “informé qu'Israël était prêt à se retirer du Golan en échange de la paix avec la Syrie”. “Ce dont nous avons maintenant besoin c'est de trouver un terrain d'entente à travers le médiateur turc”, a dit Assad, ajoutant que les discussions avec Israël seraient engagées à travers la Turquie. Les négociations entre Israël et la Syrie, parrainées par Washington, ont été interrompues en 2000, après avoir achoppé sur la question du Golan, dont la Syrie réclame la restitution totale jusqu'aux rives du lac de Tibériade, principale réserve d'eau douce d'Israël. R. I./Agences