de par ses atouts touristiques, ce vestige historique devrait faire l'objet d'investissements importants dans ce domaine. Le vieux Ksar de Temda, dans la wilaya de Laghouat, constitue, de par sa valeur historique et sa situation géographique au milieu des Hauts-Plateaux et des monts de Laghouat, un pôle touristique par excellence. Situé à une dizaine de km de la commune de Gueltet Sidi Saâd, à 140 km au nord de Laghouat, ce site ancestral somptueusement érigé sur un monticule, a été conçu, il y a des siècles, très probablement pour servir de tour de contrôle et de reconnaissance, une sorte de poste avancé surveillant les différents mouvements en cours dans les vallées et les champs qu'il surplombe. Selon des sources historiques, la construction du ksar remonte au XVIIe siècle et a reçu des hôtes illustres comme le sultan du Maroc, Moulay Ismaïl, avant d'être attaqué et investi, en 1785, par les forces ottomanes, sous la houlette du bey de Mascara. Selon certaines versions historiques et linguistiques, le nom du vieux ksar aurait pour origine le verbe arabe «tameddada» (s'étirer ou s'allonger), allusion probable à cette terre plate, théâtre de tant d'événements et de batailles ayant jalonné la zone. D'autres attribuent cette dénomination, plus simplement, aux vastes plaines et bassins de la région. Dans son livre Oasis du Sahara, consacré à l'étude de certaines villes sahariennes, l'historien français Leulliot considère que la construction de ce ksar remonte beaucoup plus loin dans le temps, à la période des Rostomides, qui étaient installés à Tihert (Tiaret) durant la période 785-909. Temda constitue, par ailleurs, un maillon pivot de la chaîne des anciens ksour éparpillés dans la région et témoignant, au regard des vestiges et des résidus historiques, d'un riche passé civilisationnel arabo-musulman dans cette région saharienne. Les cheikhs Mohamed M'barek El Mili et Abderrahmane Djillali ont, dans leurs oeuvres respectives Histoire ancienne et contemporaine de l'Algérie et Histoire générale de l'Algérie, souligné que cette chaîne de ksour constituait «une frontière entre la dynastie rostomide et les tribus de Beni Rached établies dans le mont Amour». Revêtant une importance particulière auprès de la population locale, ce vestige historique devrait faire l'objet, de par ses atouts touristiques, d'investissements importants dans ce domaine. Pour ce faire, une délégation de chercheurs et d'experts du ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, a inspecté, dernièrement, les lieux en vue de préparer un projet de restauration et de réfection de ce legs ancestral, source potentielle d'activités culturelles et de revenus touristiques pour toute la région.