Pour une sortie, ce fut une réussite. Madjer, le sélectionneur national, n'a pas caché sa satisfaction. «Nous avons travaillé dans de très bonnes conditions, nouveaux et anciens ont tous travaillé pour créer une ambiance bon enfant.» Pour ce premier stage, Madjer a fait appel à 18 joueurs parmi lesquels un nouveau venu en la personne de Smaïl Diss de l'USM Blida, sans omettre de signaler les retours de Meftah après une absence d'une année suite à une méchante blessure, et de Hamid Merakchi le néo-tlemcénien. Le staff technique, composé de Madjer, Bensaoula et Abdenour Kaoua, entraîneur des gardiens, est conscient de la tâche qui l'attend. Redorer le blason terni n'est pas chose aisée surtout à l'orée d'une rencontre capitale qui se profile à l'horizon, le 6 octobre au Stade de France, contre les champions du Monde et d'Europe en titre. Pour Madjer, «nous allons continuer le travail dans la sérénité ; notre objectif est la CAN 2001 au Mali, d'ici à là, il faut avoir un Onze vraiment compétitif». C'est tout le mal qu'on puisse souhaiter à Rabah and co. Espérons que les tergiversations que connaît notre football actuellement n'altéreront pas toutes ces bonnes volontés. En prévision du prochain stage qui aura lieu samedi prochain à l'hôtel Riadh de Sidi Fredj, une résidence paradisiaque où toutes les commodités de concentration et de repos de haut niveau sont réunies, un autre nouveau joueur fait son apparition dans la liste des sélectionnés, il s'agit du centre-avant asemiste Amar Ammour. Par cette façon d'oeuvrer, Rabah Madjer veut donner une chance à tous les meilleurs éléments du moment de faire leurs preuves. Boudhouche, le milieu de charme de la JSMB, revient en sélection après avoir fait les frais d'une décision irréfléchie l'ayant écarté de l'équipe nationale, alors qu'il était l'un des meilleurs joueurs du championnat de cette période. «L'apport prochain des professionnels sera très bénéfique, mais seuls les joueurs expatriés désireux réellement faire partie de l'EN seront convoqués». Voilà qui met fin aux «viendra-viendra pas», les longues attentes des messies à l'aéroport, la position de Madjer est claire et c'est aux professionnels de prendre leurs dispositions. A trois mois de la phase finale de la CAN, on peut dire que les choses commencent bien pour l'EN, pourvu que dure.