Sous peine de dissolution, cette Assemblée se doit de trouver une solution au blocage. En dépit de l'arrêté du wali confiant les prérogatives délibérant de l'Assemblée au chef de daïra, l'Assemblée populaire de la commune de Tinebdar vit toujours une situation d'effervescence. Sous peine de dissolution, cette Assemblée se doit de trouver une solution au blocage et récupérer par voie de conséquence ses prérogatives. A ce titre, entre l'opposition et le maire, ce n'est toujours pas la lune de miel. Le conflit perdure même si, désormais, il n'influe plus sur le développement et le fonctionnement de la commune. S'estimant écartée «de toutes informations relatives au développement de la commune», l'opposition continue à réclamer «une session de réconciliation» et accuse le maire «de tout monopoliser» et d'évacuer les débats sur «la situation du blocage conformément à la mise en demeure de l'administration de wilaya». «Toutes les sessions convoquées jusque-là ne comportaient pas dans leur ordre du jour le différend», indiquaient, hier, deux élus de l'opposition qui soutiennent que le «maire veut faire cavalier seul». «Je n'ai rien à avoir avec le wali, je suis un élu du peuple, c'est la réponse qu'il oppose chaque fois que nous le sollicitons pour débattre de l'objet de la discorde», soutenait hier, Yahou Hafid, élu du FFS. «Il nous considère comme des représentants de l'administration alors que nous avons un mandat populaire aussi valable que le sien», regrette M Rabei Tahar qui enchaîne. «La mise en demeure du wali n'a jamais été discuté en assemblée» par conséquent «l'arrêté émanant du wali ne devrait pas concerner notre commune» indique-t-il. «Nous exigeons une session extraordinaire pour débattre du blocage et nous avons saisi à plusieurs reprises le wali sur cette question». Contacté hier, par nos soins, le président de l'APC de Tinebdar a réagi en ces termes: «Je ne monopolise rien. Ce sont eux qui refusent, depuis l'installation de l'assemblée, de travailler et de rejoindre les commissions où se situent les vrais débats». Et d'ajouter: «J'ai refusé de débattre des sujets subjectifs mais concernant les problèmes de la population, j'ai convoqué plusieurs sessions durant les-quelles ils ont voté contre le minimum vital de la commune». Refusant la fuite en avant, il déclare: «Je reste disponible pour débattre des problèmes de la commune en tout lieu et en présence de qui ils veulent». Renvoyant la balle à l'opposition, M.Benadji rappela que les comités de villages ont tenté une médiation que l'opposition a rejetée. Issue du scrutin du 29 novembre 2007, l'Assemblée populaire communale de Tinebdar a hérité d'une composante qui n'a jamais pu s'entendre pour mettre en place les différents démembrements communaux. Le maire actuel, installé par la force de la loi, n'a pas réussi le consensus nécessaire pour sortir de la situation de blocage qui n'a pas été sans conséquences sur le développement. Les quatre élus d'opposition (3 FFS et 1 indépendant) l'accusent «d'abus d'autorité et de comportement irrespectueux». Au vu de la position des uns et des autres, l'Assemblée de Tinebdar s'achemine inéluctablement vers la dissolution car les dispositions de l'arrêté du wali restent «en vigueur jusqu'au déblocage». En d'autres termes les élus sont toujours mis en demeure de régler leurs différends. Faute de quoi, la dissolution sera actionnée.