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Soltani affiche ses ambitions
IL A TENU UN DISCOURS D'UN CANDIDAT EN CAMPAGNE POUR LA PRESIDENTIELLE
Publié dans L'Expression le 23 - 08 - 2008

Il est «nécessaire de refonder toutes les relations aussi bien au niveau de la société que des partis politiques, organisations et institutions en rapport avec les réformes politiques et sociales».
Le leader du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Bouguerra Soltani, prône la refondation de l'Etat algérien. Il veut tout mettre aux oubliettes et redémarrer de la case départ. Pour arriver à quel but? Il serait étonnant que le chef de file de la formation islamiste possède la réponse. Dans un discours prononcé, jeudi, lors de l'ouverture de l'université d'été de son parti à Boumerdès, il appelle à une «réconciliation nationale globale, transcendant toutes les considérations partisanes, pour construire les passerelles d'une confiance mutuelle entre le citoyen et son Etat».
Ainsi et par une telle déclaration, alambiquée soit-elle, dans laquelle il insiste pour que du passé il soit fait table rase, le ministre d'Etat veut effacer tout ce qui a été dit et fait dans le cadre d'un feuilleton aussi long que celui de la Charte pour la Paix et la Réconciliation nationale. Lui qui a réitéré, à maintes reprises, son statut de «fils du pouvoir», vient de jeter un pavé dans la mare. Et de s'immerger dans un étang boueux. «La réalisation de cet objectif ne peut se faire qu'à travers une réconciliation avec soi-même et l'ouverture de canaux d'un dialogue dans tous les sens, afin de se connaître, se comprendre, s'entraider et renouveler les relations», a souligné le successeur de feu Mahfoud Nahnah. Quelle mouche a donc piqué M.Soltani, compagnon du pouvoir depuis 13 ans, à songer à un tel changement? Pris d'«une subite illumination», le premier responsable de la 4e force politique du pays se réveille d'«un sommeil hypnotique», et explique aux présents sa version de la Réconciliation nationale. Pas forcément la meilleure. Non «rassasié», le leader du MSP va plus loin lors de son intervention. Au point de surprendre. A quoi appelle -t-il au juste? Au «parachèvement de l'édification de l'Etat de droit et de la bonne gouvernance.» Est-ce que par ce genre de propos, l'orateur insinue qu'actuellement l'Algérie est un Etat de non-droit? Est-il gouverné par des incompétents? M.Soltani croit dur comme fer qu'en faisant table rase on doit, impérativement, toucher plusieurs secteurs. A ce propos, il a estimé «nécessaire de refonder toutes les relations, sous toutes leurs formes, aussi bien au niveau de la société que des partis politiques, organisations et institutions en rapport avec les réformes politiques et sociales». Pourquoi attendre toute cette période pour faire un tel aveu? Quel paradoxe que celui d'évoquer les réformes politiques et sociales au moment où lui-même veut, coûte que coûte, s'imposer comme seule locomotive et imposer tout ce que lui paraît bon aux cadres du MSP.
D'ailleurs, à la veille de l'université d'été de la première force islamiste, les opposants de Soltani sont montés au créneau et ont dénoncé en bloc sa stratégie.
Unanimes, ils affirment que le parti, sous la houlette de l'actuel leader, risque de faire naufrage. Ils sont 29 parlementaires à avoir dénoncé la pratique de l'exclusion et de la marginalisation au sein du parti. Dans ce message, il était également question de demander des explications sur le refus de Soltani de tenir une session extraordinaire du conseil consultatif et l'amendement de certains règlements et décisions prises lors du dernier congrès du MSP. C'est en ce moment de crise, où tout le monde voit en lui le maillon faible du parti, que Bouguerra Soltani prône le changement. Dans un autre contexte, le ministre d'Etat qui s'est étalé sur plusieurs sujets, n'a soufflé mot sur les deux derniers attentats qui ont secoué et ensanglanté les villes des Issers et de Bouira faisant 60 morts et plusieurs dizaines de blessés. Pourtant, le discours du leader du MSP a été prononcé dans une wilaya où le sang coule toujours. Et en abondance tant que l'hydre terroriste frappe encore. On peut dire que le changement auquel songe Soltani est, semble-t-il, différent de celui que veulent l'ensemble des Algériens. «La situation du pays est confortable...», a-t-il estimé.


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