Les résultats enregistrés ne doivent pas être annulés au nom de l'équité sportive. La Fédération algérienne et la Ligue nationale de football se trouvent dans une impasse avec l'ordre qui leur a été donné par le Tribunal international du sport de Lausanne d'introduire le RC Kouba en tant que club supplémentaire dans le championnat de la division1 dont il faudra refaire le calendrier. Cependant, il n'est pas dit que la FAF n'ira pas en recours auprès du même tribunal puisque son président, M.Hamid Haddadj indique que «le TAS n'a pas eu toutes les données en main.» Il faut savoir que la FAF peut encore saisir la justice suisse contre le TAS de Lausanne comme elle peut, tout simplement, refuser d'appliquer la décision de l'instance juridique de Lausanne. Dans ce cas, cette dernière ira vers la Fifa pour faire entendre raison à la FAF mais il n'est pas dit que la Fifa obéira au TAS car rien ne va entre ces deux instances. Récemment, le TAS avait pris le parti des clubs dans leur litige avec la Fifa au sujet des joueurs devant participer aux JO de Pékin et que les clubs refusaient de libérer. L'instance internationale du football voit, d'un très mauvais oeil en ce moment le TAS de Lausanne et elle envisagerait même de créer à son niveau une instance juridique internationale propre au football. On fera, également, savoir, qu'il y a quelques années de cela le club de l'IRM Bel Abbès avait obtenu une même décision de la part du TAS de Lausanne pour être rétabli dans ses droits et accéder en division supérieure. La FAF n'a jamais appliqué la décision du TAS international et aucune mesure n'a été prononcée contre le football algérien. Maintenant si la FAF venait à accepter la décision du TAS de Lausanne, elle mettrait la LNF dans un très grand embarras. On peut, en effet, se demander comment cette LNF va faire pour s'en sortir puisque deux journées ont déjà eu lieu dans ce championnat. S'il n'y avait eu qu'une seul journée, cela n'aurait posé aucun problème. On aurait enregistré les résultats de cette journée, on aurait déclaré le RCK exempt pour celle-ci et on aurait refait un autre calendrier. Mais là avec deux journées disputées le problème est nettement plus cocasse. L'une des solutions consisterait à annuler les deux journées en question et de repartir à zéro avec un autre calendrier. Mais peut-on croire que la JSMB, le CRB et l'ASO Chlef qui ont gagné leurs deux matchs, la JSK qui a ramené un match nul de Bologhine face à l'USM Alger, le MSP Batna qui est revenu avec un point de son déplacement de Annaba et le NAHD qui a fait match nul à Tizi Ouzou et qui a battu l'USMH vont accepter qu'on leur annule de si bons résultats? Absolument pas. A partir de là, la FAF et la LNF vont devoir cogiter pour s'en sortir avec une solution qui ne lèse aucune partie. Et pour notre part, nous en voyons une qui peut paraître biscornue mais néanmoins acceptable. On pourrait, ainsi, conserver les résultats des deux premières journées. Pour ce qui est de la première, le RCK serait considéré come exempt. Un nouveau calendrier devra, donc être établi par la LNF avec le club koubéen comme 17e club. Dans ce nouveau calendrier, les résultats des matchs qui ont eu lieu lors de la 2e journée seront pris en compte. Comment? C'est tout simple. Supposons, par exemple, que le nouveau calendrier nous propose un USMAl-JSK lors de la 25e journée. La LNF fera connaître le programme de cette journée mais USMAl-JSK sera considéré comme match ayant été avancé et dont le score a été de 0 à 0. Ce sera la même démarche que l'on observera pour les sept autres matchs de cette fameuse seconde journée. En somme le championnat redémarrera avec une nouvelle seconde journée et avec les résultats de huit matchs connus d'avance. Ce sont les rencontres USMAl-JSK (0-0), JSMB-ESS (1-0), ASO-MCA (2-1), USMAn-MSPB (1-1), ASK-USMB (2-0), MCEE-MCS (3-1), CABBA-CRB (0-1) et NAHD-USMH (2-1). De prime abord, cela semble difficile à comprendre mais il s'agit d'une solution qui ne lèse aucun résultat sportif acquis sur le terrain, une équité sportive dont la FAF et la LNF devront obligatoirement tenir compte.