Il est maintenant confirmé que l'équipe des Criquets est la bête noire de l'Entente de Sétif. Bien peu auraient parié sur la victoire des Criquets à Bordj Bou Arréridj, ce vendredi, face à l'Aigle noir sétifien, au vu des derniers succès de celui-ci dans le championnat. Mais il était dit que le retour de Kial, le gardien, allait empêcher cet Aigle noir, dominateur en première mi-temps, à prendre son envol en arrêtant, notamment, un penalty justifié à la 44e minute de jeu, un penalty tiré par Belkaïd. Ce fut le tournant du match. En outre, l'arbitre, M.Benaïssa, en sifflant la pause, peu après, a même atténué les ardeurs de Hadj-Aissa, Djediat et Ziaya qui avaient fait souffrir l'équipe locale. C'est ainsi que vingt minutes avant le ratage de Belkaïd, Hadj-Aïssa embarqua toute la défense adverse, avant de lancer Djediat lequel dribbla Kial puis tira dans le but vide. Mais l'intervention, du bout des pieds, de Ali Houari empêcha le ballon de franchir la ligne de but et priva l'Entente de Sétif d'un but qu'elle aurait mérité d'inscrire tant sa supériorité était évidente. Ce but lui aurait, probablement, permis de tuer le match à cet instant là (25'). Il faut dire que le milieu de terrain royal de l'Entente avec Lemouchia, Francis, Djediat et surtout Hadj-Aïssa, «étranglait» carrément les Mani, Mohamed Rabah, Bakha et Bentayeb. Deux joueurs, au cours de cette première mi-temps, ont bloqué les visées de l'Entente. Il s'agit de Ali Houari, qui est intervenu sur une balle rentrante et de Kial dont l'arrêt sur penalty, a été déterminant. Salim Fodil, l'entraîneur des gardiens de but, qui faisait office d'entraîneur en lieu et place de Bouarrata qui a été limogé avant ce match, a, alors, choisi de remplacer Mani, totalement absent, par le jeune Bitam. C'est ce dernier qui, à la 60', alerta l'avant-centre Bentayeb qui s'en alla dribbler le gardien Hadjaoui et au moment où il allait scorer, il fut fauché dans la surface de réparation par Laïfaoui. Le penalty était, cette fois-ci, bordjien et Loucif, le défenseur axial, contrairement à Belkaïd, ne laissa aucune chance au gardien de l'ESS. Le stade explosa. Il était dit que l'Aigle noir laissera encore des plumes chez les Criquets. Ce but donna des ailes aux joueurs de Salim Fodhil. Ils se battirent sur toutes les balles, au centre du terrain et en défense et auraient pu aggraver le score. Mieux, le nouvel entraîneur du CABBA devait effectuer des changements judicieux (Bentayeb par Rouane et Loucif par Guerra). Ce fut une victoire logique du CABBA, «celle de l'espoir de revenir à la compétition et de mettre fin à la série de défaites», comme l'a noté Salim Fodhil ajoutant qu'il «connaît très bien ses joueurs. J'ai géré le match normalement, en demandant aux joueurs de jouer juste, leur confirmant que les supporteurs étaient derrière eux quelle que soit l'issue de la rencontre. L'Entente reste une grande équipe, mais elle a quelques failles, notamment sur son côté droit, que nous avons exploitées.» A la question de savoir s'il restera seul à la barre technique du CABBA, il nous dira: «Cela dépendra du comité directeur, mais je suis prêt à tenter l'expérience.» Peut-être que le Ahly aura, pour la première fois, un entraîneur issu de sa «famille». Pour Bernard Simondi, le coach sétifien, «la victoire du CABBA est méritée». Il a estimé que ses joueurs «ont perdu le match au cours de la première mi-temps». Les prochains matchs nous diront si les Criquets ont vraiment tourné la page de Bouarrata. On l'espère pour eux.