A la lumière de cette rencontre, on peut avancer qu'une équipe est en train de se former. En tenant en échec le mondialiste belge sur son propre terrain, le Onze national a laissé entrevoir de belles facettes de jeu qu'il faudra entretenir à l'avenir. Grâce à un schéma tactique, certes ultradéfensif, les Fennecs ont inhibé toutes les tentatives belges. Si le compartiment défensif a tenu à merveille son rôle, il n'en demeure pas moins que beaucoup de travail reste à faire au niveau des autres compartiments. Il reste à trouver un véritable métronome pour bien orchestrer les manoeuvres offensives. Quelle que soit la volonté de Saïfi de se reconvertir en futur patron de l'EN, il n'en possède guère les capacités. En outre l'incorporation de Medjoudj et de Bezzaz dès l'entame de la seconde mi-temps aurait pu donner un plus à l'équipe. Le jeune Belgherbi même s'il s'est bien acquitté de sa tâche dans l'entre-jeu, ne s'est pas montré offensif comme à l'accoutumée. Bien regroupé en défense et très organisé au milieu, le Onze national, remanié depuis deux mois, a donné du fil à retordre aux Belges, qui jouaient leur dernier match de préparation à domicile avant de rencontrer samedi la France au Stade de France en prévision du Mondial. Nullement impressionné par l'adversaire, les coéquipiers de Driouèche ont réussi à imposer un système de jeu qui a énormément gêné les mouvements offensifs des «Diables rouges», en fermant le jeu au milieu de terrain et en procédant à un marquage strict des attaquants. La première mi-temps a été dans l'ensemble équilibrée, les deux équipes ont créé quelques occasions de concrétiser, notamment par l'entremise de Saïfi qui voit son tir passer légèrement au-dessus de la transversale des bois gardés par Vielger (15'). La réaction des locaux s'est faite par le remuant Mpenza et le capitaine Wilmots mais sans pouvoir inquiéter outre mesure le gardien Gaouaoui. Pourtant l'occasion la plus nette de scorer est à mettre à l'actif des Fennecs quand le coup de tête de Driouèche a rasé la transversale du gardien adverse. La seconde période en dépit des changements opérés par Waseige, les Diables rouges ne purent jamais transpercer le mur algérien érigé par Zaffour, Aribi et Driouèche. Bien au contraire ce sont une fois de plus les Verts, qui ont failli ouvrir la marque par l'intermédiaire de Mansouri, seul face à Vielger. Avant que Van Derhaeghe n'écrase son tir sur la transversale des bois du gardien algérien, battu sur cette action. En somme la partie fut équilibrée et une jeune équipe pleine de promesses vient de naître.