Ces deux clubs confirment qu'ils sont les grands favoris pour l'attribution du titre. Un but de Benzema a permis à Lyon de remporter le derby à Saint-Etienne (1-0) et de rester à un souffle de Marseille, leader porté à bout de gants par Mandanda (2-1 contre Sochaux), alors que Bordeaux, battu à Lille (2-1), lâchait prise, et que le Paris SG gagnait à Caen (1-0). L'avant-centre et le gardien de l'équipe de France ont été les grands hommes de cette 4e journée de Ligue 1 ce week-end, permettant aux deux Olympiques de poursuivre leur cohabitation au sommet (l'OM reste devant au nombre de buts marqués, 11 contre 6). Marseille a fait le plein, avec un 3e succès de rang et une attaque alerte (déjà 11 buts marqués). Mais l'alerte vaut aussi dans un sens plus négatif, pour la défense. Heureusement pour l'OM, il y a Mandanda: le nouveau gardien des Bleus a livré une prestation d'anthologie, écoeurant Erding. «Ça a été une semaine très difficile que l'on finit quand même d'une manière fantastique», a relevé l'entraîneur Eric Gerets, soulagé, même s'il a prévenu ses joueurs: «S'ils commencent à être dans les nuages, on pourra leur montrer des moments des dernières vingt minutes»...Les Girondins, eux, ont déjà essuyé leur deuxième défaite et ainsi perdu le contact avec le podium, alors que Lille quitte les tréfonds du classement. Dans l'autre match du dimanche après-midi, Toulouse et Rennes ont signé l'unique 0-0 d'une journée à 21 buts. Paris n'est pas renversant, mais Paris revit, avec sept points en quatre matchs dont trois déplacements. Le club de la capitale a retrouvé du jeu, du liant et surtout un classement à un chiffre (6e), qu'il n'avait plus connu depuis mai... 2006! Hoarau a marqué le but de la victoire mais aussi «vendangé» beaucoup d'occasions, alors que le trio Giuly-Sessègnon-Rothen l'en a abreuvé. D'où le «sentiment partagé» de l'attaquant parisien. «Je suis admiratif de son travail défensif», a cependant souligné Paul Le Guen, à qui ce résultat à Caen, où le PSG avait sombré la saison dernière (3-0), a fait «un bien fou». Prochain adversaire de Paris, Nantes, un club malade. Derniers de L1, neuf buts encaissés, dont quatre face au Mans (4-1) à La Beaujoire, les Canaris cherchent toujours le «médicament», selon leur président, Waldemar Kita. Le remplacement sur le banc de Michel Der Zakarian, mardi, par le directeur technique, Christian Larièpe, n'a pas produit le sursaut escompté. Et l'entraîneur par intérim attend une réaction d'orgueil: «Ce groupe ne vit pas! Il est amorphe. Quand vous rentrez dans le vestiaire, ça ressemble à tout sauf un vestiaire de foot! C'est un groupe gentil, pas de révolutionnaires». Pourtant, les Nantais avaient ouvert les hostilités, par Ndaw. Avant de baisser la garde face aux surprenants Manceaux: Helstad et Maïga sonnaient le tocsin, puis Coutadeur et Gervinho l'hallali en fin de partie. Trois victoires sur quatre matchs pour Le Mans, tout comme Nice et Grenoble, autres clubs modestes aux résultats probants. Les Niçois ont raté un penalty (par Rémy) mais bénéficié d'une exclusion (Tiéné) et finalement logiquement dominé Valenciennes (2-0). Grenoble, de son côté, a infligé à Monaco sa première défaite (1-0), grâce à un but du ressuscité Moreira. Nancy a-t-il enfin lancé sa saison? Après trois matchs sans relief, dont deux 0-0 à domicile, les Lorrains tiennent leur première victoire (2-1 contre Le Havre). «La victoire de ce soir rend notre début de saison plus correct», observe Pablo Correa. Auxerre s'est également rassuré en l'emportant à Lorient (2-0).