Le Brésilien obtient ce qu'il cherchait: quitter l'Espagne et le Real. Manchester City a donc réussi le hold-up de ce mercato en arrachant la signature de Robinho pour 42 millions d'euros. À moins que ce ne soit une volonté délibérée du Brésilien de quitter le Real. Toujours est-il que la réaction de Ramon Calderon, le président madrilène, ne s'est pas faite attendre. Sur l'antenne de la télévision espagnole Veo, le patron des Champions d'Espagne justifie la vente de Robinho. «Nous l'avons vendu pour des raisons humaines et sportives. Le fait qu'il ait accepté une offre de Manchester City montre qu'il ne part pas pour des raisons sportives.» Le divorce était donc bien consommé entre le Brésilien et son ancien club. L'attaquant n'a pas digéré que les dirigeants du Real aient cherché à le vendre au plus offrant, afin de disposer des liquidités pour le recrutement sans succès de Cristiano Ronaldo. De son côté, le président des Merengues insiste sur l'aspect sportif de la décision «C'est une importante somme d'argent. Ce n'est pas l'objectif du Real de vendre ses joueurs, même si nous avons besoin d'argent. C'est une décision prise avec le staff technique qui a compris que c'était le mieux pour le joueur et pour le club.» Calderon poursuit sa démonstration en égratignant Robinho au passage. «À chaque fois que j'ai parlé avec lui, il était triste, me suppliant de le laisser partir d'Espagne. Le Real Madrid est plus important que n'importe quel club. Robinho est un bon garçon, mais il est très mal conseillé.» À Manchester City, on se réjouit bien sûr d'avoir pu profiter de la situation. Ironie du sort, Robinho devrait faire ses grands débuts sous le maillot des Citizens le 13 septembre prochain, contre....Chelsea, qui a fait le pressing pour obtenir sa signature, mais qui a eu tort ou raison de ne pas s'aligner sur les prétentions du Real Madrid. L'avenir dira si Robinho et le Real Madrid ont effectué le bon choix sportif. Pour ce qui est du domaine financier, c'est une réussite pour les parties. La Maison-Blanche encaisse un pactole, alors que Robinho va toucher un salaire de 6 millions d'euros par an à City, nettement supérieur à l'offre de prolongation faite par son ancien club (3,5 millions d'euros).