Il leur faudra jouer en pleine chaleur ghanéenne et sous l'effet du Ramadhan. La JS Kabylie remet ça. Elle retrouve, aujourd'hui, la Coupe de la Confédération avec l'espoir de rester dans la dynamique de victoire dans laquelle elle est depuis son dernier succès sur l'ES Sahel. Il faut dire que cette victoire contre le club tunisien avait contribué à redonner des couleurs à un club au teint maladif inhérent à un début de saison proche de la médiocrité. Lorsqu'on totalise trois points en championnat en trois matches dont deux à domicile et une défaite au Soudan sur le score de 3 buts à 1, il y a de quoi nécessiter un remède de cheval pour redresser la barre. Ce remède-là, tous les supporters des Canaris espèrent qu'il a été trouvé à l'occasion du match contre l'ES Sahel. Mais il reste à confirmer et cela pourrait être une toute autre histoire. Car pour le faire, la JSK n'aura d'autre alternative que celle de briller au Ghana où elle réside, en ce moment, pour y affronter, aujourd'hui, à Kumasi, à 15h00 locales, (16h00 en Algérie), l'Asante Kotoko. Une vieille connaissance pour les clubs algériens que cet Asante Kotoko. Pour la JSK en particulier qui l'a affronté, il y a deux saisons en phase de poules de la Ligue des champions africaine. Les résultats de l'époque n'avaient pas servi à grand chose vu qu'aucune des deux équipes n'avaient pu se qualifier pour les demi finales. Les choses ont, certainement, évolué depuis puisque les deux équipes ne disposent pas du même effectif mais la renommée est là, les deux clubs émargeant dans la liste des grands clubs africains. Pour le match d'aujourd'hui, l'entraîneur des Canaris, Younes Ifticène, devra se passer de trois de ses atouts que sont Berramla et Oussalah, suspendus et Wassiou qui n'a pu rejoindre le groupe à temps. Ce dernier n'a pas été professionnel pour un sou dans cette histoire. Etant allé au Bénin rejoindre son équipe nationale, appelée à disputer samedi dernier un match de qualifications à la Coupe du monde et à la CAN 2010, il était prévu qu'il retrouve ses camarades de la JSK, mardi dernier au Ghana. Or, une fois arrivés sur place, ces derniers ont appris que le Béninois ne viendrait que jeudi. C'est la raison pour laquelle Younes Ifticène lui a demandé de rentrer directement en Algérie et de reprendre les entraînements car il ne pouvait lui faire confiance pour le match contre Kotoko. Wassiou sera, très certainement, sanctionné pour cette incartade qui a mis les dirigeants hors d'eux. En tout cas, ces absences constituent autant de handicaps, Berramla et Wassiou étant des régulateurs au milieu du terrain tandis que Oussalah aurait pu donner du tonus à la ligne d'attaque. Le but qu'il a inscrit contre l'ES Sahel témoignait de la volonté qui animait ce garçon, tellement il s'était montré plus prompt que les défenseurs tunisiens sur l'action. En dehors de ce double inconvénient, le coach des Canaris pourra compter sur la solidité de son réseau défensif sachant qu'aujourd'hui, les Ghanéens ne vont pas se gêner pour attaquer eux qui, comme leur adversaire, cherchent à se qualifier pour la finale de la compétition. De toutes les manières, la JSK se doit d'éviter la défaite si elle veut maintenir intactes ses chances de qualification à cette même finale d'une Coupe de la CAF dont ses dirigeants font un objectif à atteindre. Avec la pression que ne manquera de faire peser sur leurs épaules, le public ghanéen, les Canaris auront à tenir compte d'un autre paramètre, le fait de jouer en plein après-midi, en pleine chaleur et en pleine période de Ramadhan. Voilà qui risque d'alourdir le handicap des Algériens dans leur quête d'un bon résultat. Si jamais ils venaient à s'en sortir sans dommage, on pourra, alors, parler d'exploit de leur part. C'est ce qu'on leur souhaite.