Le doute et la suspicion caractérisent les relations entre les terroristes, qui soupçonnent la présence d'une taupe parmi eux. Les services de sécurité de la lutte antiterroriste sont sur la trace de plusieurs éléments du Gspc présumé branche d'Al Qaîda au Maghreb, qui se seraient récemment infiltrés dans la ville de Constantine. Ces terroristes prépareraient des attentats à Constantine, selon des sources sécuritaires qui ajoutent qu'il s'agit, selon toute vraisemblance, d'anciens éléments de la composante du Gspc, tous originaires de Constantine. Des investigations ont été déclenchées et des actions militaires sont en cours. Les mêmes sources, confient que les renseignements font également état de la présence d'un important refuge dans la ville. Leur regroupement dans la ville pourrait également s'expliquer, selon les appréciations des services de sécurité, par le total désarroi dans lequel se trouverait la seriat de Constantine depuis la neutralisation de son émir Tarek Frich, abattu à la cité El Hayet, dans le grand quartier de Sidi Mabrouk. La désignation de son remplaçant n'a pas encore annoncée par le N°1 du Gspc, le sinistre et tristement célèbre Abdelmalek Droukdel alias Abdelouadoud Abou Mossaâb. Grâce aux aveux de certains terroristes ayant fait l'objet d'arrestation, les services de sécurité soulignent qu'un différend de taille mine les groupes terroristes à la suite des nombreux échecs d'attentats devant être perpétrés à Constantine. Le doute et la suspicion caractérisent les relations entre les terroristes qui soupçonnent la présence d'une taupe parmi eux. Cette déduction fait suite à l'échec de toutes les tentatives dans le Constantinois. D'ailleurs, selon les renseignements en possession des services de sécurité, les terroristes ont usé d'armes pour s'entre-tuer. Des coups de feu ont, en effet, été entendus ces derniers temps dans les maquis terroristes, alors que les forces de sécurité n'avaient déclenché aucune action. En outre, les aveux de repentis ont permis aux services de sécurité de mieux comprendre l'organigramme des cellules terroristes. A Boumerdès, Bouira et Tizi Ouzou, le Gspc a adopté la stratégie de l'araignée. C'est-à-dire que dans un groupe terroriste ou katibet, il peut y avoir plusieurs cellules dont les éléments ne se connaissent pas entre eux. Le contact est établi uniquement entre les chefs de groupe. La stratégie est présumée rendre la tâche difficile aux services de sécurité devant empêcher l'identification des émirs. «Le dogme» devant, selon la logique de ce qu'on appelle Al Qaîda au Maghreb islamique, permettre de préserver la vie des terroristes les plus influents. Néanmoins, cette logique est parfaitement maîtrisée par les services de sécurité puisqu'elle fut l'apanage de l'ALN. Pour faire face à toute menace, un dispositif sécuritaire a été entrepris à Constantine. L'opération est supervisée par le commandement de la 5e Région en coordination avec le commandement de la 1re Région. Classée région à risque, à l'instar de Boumerdès, Jijel, Bouira, Tizi Ouzou et Alger, Constantine bénéficie d'un important dispositif sécuritaire. De gros moyens humains et matériels sont actuellement mobilisés. Sur les places publiques, devant les institutions étatiques et même privées, les services de sécurité sont omniprésents.