Le RND tiendra, ce jeudi, la première session de son conseil national à Zéralda. Le secrétaire général du RND et non moins chef du gouvernement s'exprimera dans une conférence de presse vendredi, à l'issue de la tenue du conseil national de son parti. Le conseil national du RND tiendra sa première session qui sera consacrée à l'examen de plusieurs questions organiques et d'ordre national. M.Ouyahia reviendra sur les dernières décisions prises depuis son arrivée à la tête du gouvernement. Il sera interpellé notamment sur les nouvelles orientations économiques qui suscitent actuellement un débat chez de nombreux observateurs et des opérateurs économiques. Il ne manquera donc pas de rappeler les nouvelles donnes de l'actuelle stratégie économique et qui signent un revirement notable sur plusieurs dossiers sensibles. Le gouvernement Ouyahia a magistralement sévi après le discours présidentiel où a été suggérée, pour la première fois, une révision de copie face aux grands choix économiques du pays. Ouyahia a alors passé au peigne fin les bilans fiscaux de certaines entreprises et recommandé une gestion rationnelle des ressources. Et il ne s'est pas arrêté là puisqu'une disposition proposée par la loi de finances pour l'exercice 2009 prévoit d'assimiler «les bénéfices transférables des succursales et autres installations aux sociétés mères établies à l'étranger à des dividendes» qui devront subir de ce fait une imposition au titre des dividendes au taux de 15%. A ce titre, le chef de file du RND donnera davantage de détails pouvant expliquer le désormais contrôle des transferts des dividendes des entreprises étrangères. Il titillera certainement à coup sûr la fibre du patriotisme économique en faisant part de quelques résolutions ayant émaillé la dernière rencontre qui l'a réuni, exclusivement, aux représentants de l'influente organisation patronale qu'est le Forum des chefs d'entreprises (FCE). Un rapprochement qui dénote une reconsidération des opérateurs privés appelés à contribuer à l'essor d'une économie nationale. Sur le volet politique, il faut s'attendre à ce que M.Ouyahia ne s'exprime qu'avec parcimonie. Quant au volet sécuritaire, où il fait preuve de constance, Ouyahia va rappeler certainement la lutte implacable contre le terrorisme. Fidèle à lui-même, n'a-t-il pas signifié aux terroristes encore aux maquis, qu'ils n'ont que deux choix: «Se rendre ou être abattus». En somme, Ouyahia saisira l'occasion de la rencontre de Zéralda pour rompre le silence et remettre les pendules à l'heure, du moins en ce qui concerne certains dossiers.
