Les Algériens ne reviennent pas bredouilles puisqu'ils ont remporté 15 médailles. La Chine, qui, avec 89 médailles d'or, a totalisé deux fois plus de trophées paralympiques que son premier poursuivant, la Grande-Bretagne (42), a dit adieu hier à un mois et demi de festivités olympiques, marquées par des performances et une organisation remarquables. La cérémonie de clôture devait débuter à 20h00 locales (12h00 GMT). Avec 100 médailles aux Jeux olympiques (8-24 août) et 211 aux Jeux paralympiques (6-17 septembre), le pays le plus peuplé du monde (1,3 milliard d'habitants dont 83 millions d'handicapés) a véritablement écrasé les Jeux de son empreinte. Les performances chinoises aux Paralympiques ont reflété celles du mois dernier aux Jeux olympiques, où la Chine avait remporté 51 médailles d'or, laissant loin derrière elle, les Etats-Unis (36). Depuis le 2e jour des Paralympiques, la Chine a dominé le tableau des médailles. La Grande-Bretagne, qui avait réussi à accrocher la Chine dans les premiers jours, s'est vite fait distancer et termine avec moitié moins de médailles (102), devant les Etats-Unis (99). Les Paralympiques, qui ont réuni 4000 athlètes de 150 pays pendant 11 jours, ont réussi à éclipser le handicap au profit de la performance de sportifs de plus en plus entraînés et toujours plus professionnels. Rien qu'en athlétisme, plus d'une centaine de records du monde ont été battus, dont environ un tiers par la Chine. Ces Jeux ont notamment été dominés par les exploits des Sud-Africains Oscar Pistorius (sprint) et Natalie du Toit (natation). A eux deux, ils totalisent huit médailles d'or. Pistorius, surnommé «Blade Runner» en raison de sa double prothèse en fibre de carbone, a remporté les 100m (11.17s), 200m (21.67s) et 400m, battant son propre record du monde (47.49s). Celui qui espérait participer aux Jeux olympiques au mois d'août mais n'avait pas réussi les minima, lorgne désormais sur les Jeux valides de Londres-2012. Du Toit, 24 ans, amputée de la jambe gauche, arrivée 16e du 10 km en eau libre aux JO en août, a largement dominé le bassin du Cube d'eau avec cinq médailles d'or (50m libre, 100m papillon, 100m nage libre, 200m 4 nages et le 400m nage libre). Un score égalé par la Canadienne Chantal Petitclerc en course en fauteuil et l'Australien Matthew Cowdrey en natation. L'Algérie est allée à Pékin pour récolter 15 médailles en tout: 4 en or, 3 en argent et 8 en bronze. Cela la place en 31e position au classement des nations. Lors de la 10e journée deux nouvelles médailles, une en argent et une en bronze sont venues s'ajouter à sa moisson. La première est à mettre à l'actif de Sofiane Hamdi, chez les T37, qui s'est classé second dans l'épreuve du 200 m, en signant le temps de 24.10, remportée par le Sud-Africain Fanie van der Merwe qui a réalisé un nouveau record du monde en 23.84. La 3e place est revenue au Chinois Ma Yuxi avec un temps de 24.48. Quant à la médaille de bronze, elle a été décrochée par Nadia Medjemedj, dans le concours du lancer du disque (F57/58), avec un jet de 28,74 m/1090 pts, la médaille d'or est revenue à la Nigériane Eucharia Njideka Iyiazi avec un jet de 35,21 m/1120 pts, alors que la Bulgare, Stela Eneva s'est adjugée la médaille d'argent en (34,58 m/1100 pts). Les Jeux ont également été marqués par une organisation sans faille et un public chinois très impliqué, remplissant des stades comme le Nid d'oiseau (91.000 places) parfois pour de simples épreuves de qualification. Comparant Olympiques et Paralympiques, la Chine avait promis de proposer «deux Jeux d'égale splendeur». Pour le président du Comité international paralympique (CIP) Philip Craven, l'objectif est atteint. «Ces Jeux ont été de grands Jeux. Je pense que tout le monde en est conscient», a-t-il dit lors d'une conférence de presse hier. Il a également salué l'organisation de l'événement et l'hospitalité des Chinois, en disant qu'avant même que les Jeux ne commencent, il y avait «quelque chose de spécial dans l'air». Les organisateurs des Jeux de Londres 2012 ont également reconnu la qualité «spectaculaire» des Jeux de Pékin. Et le pays qui a inspiré le mouvement paralympique à Stoke Mandeville en 1948, se sent à la hauteur. Pour le président du comité d'organisation des JO-2012, Sebastian Coe, «c'est une grosse responsabilité mais nous ne sommes pas intimidés».