Les délégués assurent avoir rencontré les responsables de la sûreté de wilaya. Tizi Ouzou bruisse, ces jours-ci, de déclarations les plus contradictoires. Les uns annoncent la présence du professeur Issad, le président de la commission d'enquête, ce que d'autres démentent illico-presto. Sériak, ancien ministre de l'Intérieur, est également annoncé, comme «porteur» de propositions aux ârchs. Les citoyens sont tout simplement déroutés par cette avalanche de rumeurs, généralement, incontrôlables. Ainsi en est-il de la présence du professeur Issad que beaucoup disent avoir vu à Tizi Ouzou, ès qualités. Contactées, les personnalités, en mesure d'être approchées par le président de la commission d'enquête, affirment que «le professeur est déjà là», et que sa mission exige une certaine atmosphère de sérénité. D'où cette démarche, qui, toujours selon eux, «est propice au bon déroulement des travaux, loin de toute pression...». Les ârchs, en la personne de certains délégués, disent «avoir eu vent de cette présence, sans pour autant la confirmer ou l'infirmer...». Car, pour le mouvement citoyen, il n'est pas question de rencontrer cette commission. D'autres sources, contrairement aux précédentes, affirment, de manière péremptoire que «la commission ne sera là qu'aujourd'hui, mardi...» (hier ndlr). En fait, c'est tout simplement l'Arlésienne! Par ailleurs, on assure que M.Seriak jouerait les missi-dominici et qu'il aurait rencontré les ârchs, ce qu'aucun délégué ne confirme. En revanche, ce qui est certain, c'est la réunion de la commission juridique de la CADC qui pourrait entrer en contact avec un groupe d'avocats, et ce, pour discuter des propositions avancées lors des conclaves, principalement, le dépôt de plaintes devant les juridictions internationales et le suivi du cas juridiques des blessés, lors des événements. Comme des délégués de la CADC assurent avoir eu un entretien avec des responsables de la sûreté de wilaya, lundi autour de la dégradation de la situation dans la ville, et la sécurité publique. Et les délégués d'évoquer la multiplication des vols, du non-respect de l'espace public: trottoirs occupés par les trabendistes, stationnement sauvage, agressions de citoyens et, principalement des femmes pour le vol de bijoux, etc. La police, selon les délégués, affirme n'avoir jamais retiré ses éléments qui continuent à assurer leur mission. Même si les effectifs sont, toujours selon les mêmes sources, très en deçà des besoins. C'est dans cet ordre d'idées qu'aurait été annoncée la prochaine ouverture de commissariats de police, notamment au niveau des «nouvelles» daïras, actuellement dépourvues. Cela n'aurait donc rien à voir avec certaines «spéculations» liant cela à un éventuel retrait de la gendarmerie. Cette éventualité échappant à l'appréciation d'un autre corps de sécurité. Une décision pareille relève des décideurs politiques. Ce qui est sûr, c'est que malgré toute sa bonne volonté, la police arrive difficilement à «contrecarrer» cette montée en cadence des malfrats venus d'un peu partout pour essayer de «bien travailler» en Kabylie, profitant ainsi de la situation. Pas plus tard que lundi, des citoyens ont procédé à l'immobilisation de deux individus qui, dit-on, s'apprêtaient à commettre des larcins. Remis aux ârchs, ils ont été par la suite livrés à la police.