Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a été très critique lors de la visite éclair et inopinée effectuée, jeudi, aux urgences médicales et chirurgicales du Centre hospitalo-universitaire d'Oran. Au chevet des rescapés du grave accident d'El Ghomri (Mascara), gardés depuis mercredi en observation au niveau du CHU d'Oran, Saïd Barkat a haussé le ton et laissé libre cours à sa colère en constatant de visu l'état déplorable des lieux relevant du service en question. L'hygiène fait défaut. Les outils et les équipements médicaux ne répondent plus aux normes actuelles de l'exercice de la fonction. Après ce constat, le ministre a ordonné que le CHU d'Oran soit outillé en matériel adéquat afin de répondre à la demande, à commencer par l'impératif d'équiper, le plus tôt possible, les urgences médicales et chirurgicales. Sur sa lancée, Saïd Barkat a souligné que toutes les structures d'urgences médicales et chirurgicales du pays doivent être adaptées au principe de l'urgence et répondre immédiatement en cas de catastrophes. Il est vrai que les urgences médicales et chirurgicales ne répondent plus à la situation. Cette saturation est expliquée, selon des indiscrétions, par plusieurs facteurs. A commencer par l'encombrement quotidien que connaît le service qui subit quotidiennement un flux important de malades, du fait qu'il a une vocation régionale. Ainsi, il accueille, en moyenne, 800 patients. Par ailleurs, Saïd Barkat a assisté à la réunion des cadres du futur établissement hospitalo-universitaire du 1er Novembre. L'ordre du jour avait trait à la sempiternelle question du montage des équipements des 36 services de l'établissement. Sur place, le ministre a insisté sur la finalisation du montage des équipements pour arrêter la date d'ouverture de l'établissement au grand public. Le coût de réalisation de ce nouveau pôle sanitaire d'Oran avoisine les 15 milliards de dinars. Son fonctionnement a, depuis la pose de l'ossature, constitué un véritable casse-tête au niveau des instances hiérarchiques. L'EHS compte 42 services, dont seuls quatre sont déjà opérationnels.