Le divorce est consommé entre les partisans de l'ex-président du CMA, Rachid Raha, et ceux du président en exercice, Belkacem Lounès. Quelques heures après la réunion du conseil fédéral, les membres légalistes ont réagi vigoureusement. Selon Hocine Azzam, président en exercice du conseil fédéral algérien, «il est à s'interroger pourquoi ces gens s'agitent dès qu'il y une dynamique au sein de la société civile maghrébine», en parlant des partisans du maintien du cinquième congrès à Tizi Ouzou. Estimant que l'interpellation des quatre invités marocains est un acte antidémocratique, le même orateur en fera également un argument pour le choix de la ville marocaine de Meknès par le président Belkacem Lounès. Dans une déclaration rendue publique, les instances en exercice issues du congrès de Nador de 2005, le président et le bureau du congrès mondial amazigh mettent en garde les associations et l'ensemble de la société civile contre les agissements de ce groupe. «Leurs actions n'engagent que leurs personnes ainsi que les associations qui les suivraient, le prétendu comité préparatoire n'est pas prévu par les statuts du congrès.» Les instances en exercice de cette ONG relevant, selon Kamira Naït Sid, membre du CF d'Algérie, du droit français sont seules habilitées à décider des dates et lieux des réunions. Selon Hocine Azzam, les partisans l'ex-président du GMA, Rachid Raha, sont victimes de machinations politiciennes qui obéissent à des visées inavouées: «Le CF Algérie a épuisé toutes les voies pour tenir le cinquième congrès à Tizi Ouzou, mais l'impossibilité d'obtenir l'autorisation des autorités algériennes, a imposé l'option de la ville marocaine de Meknès.» En tout état de cause, les divisions au sein de cette ONG sont apparentes. Les prochains jours seront des plus difficiles pour gérer ce conflit qui tend à l'éclatement total en vue de la situation qui couve dans les structures. Tandis que les partisans de l'option Algérie s'accrochent aux décisions du quatrième congrès de Nador et refusent tout autre décision même émanant du président en exercice, les partisans de l'option Meknès persistent sur l'impossibilité de tenir la rencontre en Algérie. Les deux camps ne semblent pas lâcher du lest. Dans les deux cas, le congrès aura lieu du 31 octobre au 2 novembre que ce soit à Tizi Ouzou ou à Meknès. Ainsi, après l'impossibilité d'organiser un congrès, c'est vers deux que l'on s'achemine.