Les militants du Congrès mondial amazigh, opposants au président en exercice Belkacem Lounès, reviennent à la charge après son rappel à l'ordre. Dans une déclaration, ces derniers, conduits par l'ex-président, le Marocain Rachid Raha, maintiennent leur décision de tenir cette cinquième rencontre en Algérie. «Le quatrième congrès a eu lieu au Maroc, le cinquième en Algérie quoi qu'il en coûte», persistent-ils. Ainsi et après les sorties successives des deux clans, le bras de fer ne fait que se durcir de jour en jour. Pour rappel, la partie qui a opté pour les résolutions du Quatrième congrès de Nador a tenu une conférence de presse à Tizi Ouzou pour informer sur l'évolution des préparatifs du Cinquième congrès prévu à Tizi Ouzou. Les invités marocains ont été interpellés par les services de sécurité pour être relâchés quelques heures plus tard. Le mot d'ordre de cette branche conduite par Rachid Raha était la tenue de la rencontre en Kabylie, même en bravant l'interdiction. Quelques jours après, c'est le président en exercice Belkacem Lounès qui remet à l'ordre le conseil fédéral Algérie conduit par Touzène. Belkacem Lounès réaffirmera que le Cinquième congrès ne pouvait pas se tenir en Algérie, les autorités algériennes refusant de délivrer l'autorisation. Le terrorisme et l'insécurité sont également en partie les causes qui ont amené le clan légaliste à opter pour la ville marocaine de Meknès. Suite à ce rappel à l'ordre, le Conseil fédéral Algérie conduit par Rachid Raha a réaffirmé son refus d'obéir aux instances en exercice du Congrès mondial amazigh. Le cinquième congrès se tiendra à Tizi Ouzou. Toutefois, il convient de mentionner cette nouveauté dans le discours de cette tendance. Selon eux les autorités algériennes n'ont pas interdit la tenue de ce congrès. «Jusqu'à présent, aucune réponse officielle d'interdiction ne nous a été signifiée par les autorités compétentes» mentionnaient-ils. Les partisans de l'option Algérie du cinquième congrès somment le président de respecter les statuts et les décisions du conseil fédéral de Meknès. Ils se disent dans le droit de s'exprimer et d'oeuvrer pour la tenue du congrès en Algérie car, rappellent-ils, le comité préparatoire a été créé par le conseil fédéral de Meknès par le même président Belkacem Lounès. Les deux tendances ne semblent pas vouloir fléchir. Au vu de la tournure des événements, l'on s'achemine vraisemblablement vers la tenue de deux congrès qui signifierait l'éclatement de cette ONG, créée dans le cadre du droit français.