En quarante ans d'existence, l'Ecole nationale d'administration (ENA) n'a formé que 5 677 cadres. Les collectivités locales semblent souffrir d'un sérieux problème de ressources humaines. Ce n'est pas seulement la quantité des cadres qui fait défaut, mais aussi la qualité. Ce volet a eu la part du lion, ce jeudi, lors de la réunion restreinte d'évaluation consacrée au secteur de l'Intérieur et des Collectivités locales, présidée par Abdelaziz Bouteflika. «La formation des cadres d'exécution des collectivités locales doit être intensifiée grâce à l'ouverture de nouveaux centres de formation», a indiqué le chef de l'Etat, lors de cette réunion. «Cet effort doit également porter sur le recyclage des responsables en fonction dans les institutions locales, pour les mettre au niveau des réformes multiples en cours, dans notre pays. La formation des élus locaux doit s'étendre pour permettre aux assemblées locales élues de s'acquitter efficacement de leurs importantes responsabilités», a-t-il ajouté. Pour le chef de l'Etat «l'Ecole nationale d'administration doit bénéficier de toute l'attention du gouvernement et des moyens requis pour l'accomplissement de sa mission». Il faut noter, dans ce sens, que, depuis la sortie de la première promotion, en 1968, l'Ecole nationale d'administration, n'a formé que 5677 cadres, promotion 2007 incluse. Le programme de développement local, consistant en la mobilisation au titre des plans communaux de développement, a été doté d'une enveloppe de 465 milliards de DA. Ce budget est destiné à la réalisation de plus de 60.000 opérations d'amélioration des conditions de vie de la population. Ce programme, qui est actuellement en cours d'exécution, concerne l'alimentation en eau potable, l'assainissement, les infrastructures de jeunesse, l'éducation et la santé, le désenclavement, les infrastructures administratives, etc. Il est conforté par la dotation d'une enveloppe additionnelle de 300 milliards de DA pour un programme d'amélioration urbaine.