Il s'agit également de «développer la performance du président d'APC en sa qualité de premier gestionnaire de la commune». Incontestable. Parce qu'il est d'une importance capitale, le gouvernement accorde de plus en plus un intérêt grandissant aux secteurs des collectivités locales. L'urbanisme, le logement, l'immobilier, trois angles totalement imbriqués d'une seule et même réalité. A cet effet, un Salon des équipements et du matériel pour APC et collectivités locales, se tiendra à la surface du Lac de Béjaïa. Conçu par RH. International communication, ce séminaire se tiendra du 20 au 24 octobre prochain. Ce rendez-vous important sera, avant tout, un moment fort et une opportunité que l'ensemble des parties intervenant sur les grands chantiers qui intéressent les collectivités locales doivent saisir. En marge de cette exposition tant attendue, plusieurs thèmes auxquels seront conviés à leur profit les présidents des APC, les cadres de l'environnement et du tourisme, les architectes, les urbanistes, les designers, les beaux-arts, les associations afin de débattre autour des questions de l'heure. Cette rencontre confirme la vitesse de croisière que veut atteindre le gouvernement pour booster le secteur des collectivités locales. Il y a quelques mois, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, a donné le coup d'envoi, à l'Ecole nationale d'administration (ENA), d'une formation d'envergure au profit des présidents des APC. Cette formation, dont l'objectif est de permettre à ces édiles locaux d'acquérir des connaissances liées à la gestion locale, «s'inscrit dans la démarche de la modernisation de l'administration territoriale», avait-il déclaré. Il s'agit également de «développer la performance du président d'APC en sa qualité de premier gestionnaire de la commune», a-t-on ajouté. Ainsi, il est recommandé au président d'APC de «maîtriser les relations qu'il tisse avec l'ensemble des acteurs de la vie locale, à savoir les citoyens, les membres de l'assemblée, les collaborateurs et les responsables de l'administration déconcentrée». Désormais, le premier gestionnaire de l'APC doit aussi maîtriser les techniques de planification stratégique, les techniques pour gérer les différentes ressources et les services publics. Dans ce contexte, «huit domaines de formation prioritaires à réaliser en quatre semaines», ont été ciblés à l'issue d'un travail d'analyse des activités et des compétences liées aux exigences de la bonne gestion locale. Ces domaines concernent la communication, la planification stratégique, les finances locales, les ressources humaines, le management opérationnel, l'état civil, l'hygiène et salubrité, les instruments et enfin les actes d'urbanisme. De son côté, le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika a récemment réuni les 1541 présidents des APC. Une première depuis son intronisation à la tête de la magistrature suprême. Car la gestion de ces Assemblées a atteint un tel seuil d'anachronisme que le chef de l'Etat s'est vu contraint de convoquer les «élus du peuple», en vue de livrer sa perception de ce qu'aura été jusque-là le mandat de ces derniers. L'occasion est de réinstaurer la relation de confiance, depuis longtemps perdue, entre l'élu -plus prosaïquement le maire- et l'électeur.