Projet n Pour donner une nouvelle dynamique à l'administration, le gouvernement entend donner les outils nécessaires aux responsables locaux en attendant une solution définitive aux situations de blocage. Le nouveau code communal et la formation initiée en faveur des présidents d'APC figurent parmi les principales mesures prises par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Ce dernier a annoncé récemment la mise en place d'un dispositif nouveau pour la gestion de l'administration locale. Cette réforme semble essentiellement basée sur la valorisation des ressources humaines. Pour assurer aux collectivités locales une plus grande autonomie, le ministère procédera aussi à la réforme des finances et de la fiscalité locales. Les textes de base sont, selon le ministère, en cours de révision. Le code communal et le code de wilaya sont les principaux textes qui seront touchés par ces changements. Le but est de donner «une meilleure définition des champs de compétence et des rôles de chacun», fait remarquer Mme Karima Benyellès, directrice générale des ressources humaines, de la formation et des statuts particuliers au ministère. La nouvelle stratégie liée aux ressources humaines s'appuie, ainsi, sur un code statutaire différent. Elle repose sur plusieurs démarches complémentaires dont la valorisation de l'approche qualitative et l'introduction de la gestion par la compétence. Dans cette perspective, le département ministériel de Yazid Zerhouni table essentiellement sur un schéma directeur de la formation avec la création d'un réseau d'établissements. Ces structures auront pour mission de former aux métiers des collectivités locales, de recycler les agents, ainsi que d'accompagner les APC dans le recrutement par la préparation aux concours. Cela en plus de l'adaptation des agents aux emplois territoriaux dans le cadre des évolutions de carrières. «Ce sera notre instrument principal dans la modernisation de la gestion locale et de l'administration territoriale», a précisé Mme Benyellès. Ces mécanismes pédagogiques devront être envisagés de telle manière à ce qu'ils soient en conformité avec les métiers sollicités dans nos municipalités. Les compétences qui intégreraient, désormais, nos communes devraient donc obligatoirement passer par ces outils de formation. Ces derniers seront dans un futur proche les partenaires privilégiés des communes, selon le ministère. Celui-ci compte aussi faire de l'Ecole nationale de l'administration (ENA) un pôle d'excellence pour un meilleur encadrement administratif. Il n'est donc pas étonnant que les recrutements ciblent aujourd'hui davantage les universitaires.