Le président Bouteflika a, lors de son discours prononcé devant les présidents d'APC, développé une vision d'avenir sur la gestion des collectivités locales, qui repose sur la professionnalisation du mangement des collectivités locales. Le chef de l'Etat a, ce faisant, souligné la nécessité de moderniser les instruments et actes de gestion des ressources humaines, ainsi que d'améliorer les compétences. Condition sine qua non pour atteindre la dynamique de réforme des collectivités locales engagée par l'Etat. Il a cité les mesures ayant déjà été prises, en particulier l'élaboration d'un statut des personnels des collectivités locales qui «introduit la gestion par la compétence et permet la professionnalisation des acteurs du service public» local. Ce nouveau statut, a-t-il tenu à le rappeler, s'appuie sur un schéma directeur de la formation au profit des collectivités locales. En outre, la construction de six établissements de formation vient d'être inscrite et va porter à 11 les établissements de formation des collectivités locales avec une capacité pédagogique de 9 000 places, dira le président Bouteflika en précisant que ces établissements seront le fer de lance de notre politique de modernisation de la gestion, et le levier de la professionnalisation des agents des collectivités locales. Il s'agit également de la décision de mettre l'Ecole nationale d'administration (ENA) sous la tutelle du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, et de sa réforme en vue de lui permettre de mieux répondre aux besoins de l'administration publique, et particulièrement des collectivités locales. En annonçant, en outre, le projet de création de l'Ecole des ingénieurs territoriaux qui «viendra compléter le tissu de formation ainsi mis en place», le président de la République a estimé que «le véritable changement se fera par la formation et [que] le souci de professionnalisation concerne d'abord les hauts fonctionnaires territoriaux, comme les élus». Et de rappeler que la formation en management public, qui a concerné tous les cadres territoriaux, les secrétaires généraux de commune, les chefs de daïra, les inspecteurs généraux de wilaya, les directeurs, ainsi que les secrétaires généraux de wilaya et bientôt les walis, vise à leur «permettre une meilleure compréhension de leurs rôles et activités, le développement de leur efficacité personnelle et la maîtrise de méthodes modernes de gestion». «La communication, la qualité du service public, la gestion des crises, les systèmes d'évaluation de la qualité et la performance du service public sont autant de problèmes abordés qui démontrent la volonté d'évoluer vers une gestion plus qualitative fondée sur de réelles compétences managériales», a affirmé le président Bouteflika. Revenant sur cette formation, le chef de l'Etat relèvera que cette action, la première du genre, «s'inscrit dans cette vision globale où tous les acteurs de la vie locale […] auront à acquérir des compétences et améliorer leurs capacités de gestion et d'action». A. R.