Elles l'ont été sur la base d'informations fournies par un terroriste intercepté depuis quelques jours. L'attentat kamikaze perpétré dimanche dernier à Dellys, intervient paradoxalement après le démantèlement d'un réseau de soutien composé d'au mois 10 éléments, dont des mineurs. Le groupe activait au profit de katibet el arkam, l'une des plus redoutables. Il avait pour mission la surveillance des mouvements de la Gendarmerie nationale et la collecte d'argent et de nourriture. Ces mêmes éléments devaient informer les terroristes des déplacements de l'ANP et des opérations de ratissage. Les mis en cause ont été arrêtés sur la base d'informations, fournies par un terroriste intercepté depuis quelques jours, selon lesquelles les groupes terroristes agissant à Thénia et Zemmouri jouissaient d'un important soutien local. Le représentant du ministère public a ordonné leur mise en détention préventive pour les chefs d'inculpation de soutien au terrorisme, non-dénonciation de groupe terroriste et adhésion à des activités terroristes. Dans le même cadre, les forces de sécurité à El Oued ont procédé la semaine dernière, à l'arrestation de 15 jeunes soupçonnés de liens avec le Gspc ou ce qu'on appelle Al Qaîda au Maghreb islamique. Des sources sécuritaires ont confié que trois ont été relâchés. Leur arrestation a eu lieu au quartier populaire, El Kaouatine. Les mis en cause sont tous originaires d'El Oued. L'activité terroriste à El-Oued a été remarquée, notamment depuis le mois de janvier, après l'attentat ayant coûté la vie à 8 gendarmes. Plus de 80 personnes sont portées disparues cette année. Ces disparus ont tous, selon des sources bien informées, un lien avec ce qu'on appelle Al Qaîda au Maghreb Islamique. Certains d'entre eux ne reviendront pas d'Irak. Stratégiquement parlant, cette région n'a jamais cessé de constituer un lieu de transit et de prédilection pour le Gspc et autres groupes de contrebandiers. C'est surtout le trafic d'armes qui s'exerce à outrance. Les forces de sécurité ont souvent réussi à faire avorter des opérations de transit. Les trafiquants acheminent leurs marchandises via les frontières sud. L'itinéraire exige de faire passer les armes via El Oued, Khenchela ou Tébessa. Dans ces trois wilayas, les contrebandiers activent en complicité avec le Gspc. Les services de sécurité de la lutte antiterroriste appréhendent même une complicité passive des citoyens qui préfèrent garder le silence plutôt que de subir la foudre des terroristes.