Plusieurs hectares de terres agricoles et des centaines de palmiers ont été détruits. Les agriculteurs de la région sinistrée de Ghardaïa seront pris en charge par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Rachid Benaïssa a appelé, hier, les institutions et acteurs dans le secteur agricole à créer une cellule de solidarité pour aider et accompagner les agriculteurs et éleveurs touchés par les dernières inondations qu'a connues la wilaya de Ghardaïa. Cette cellule «sera créée dans les plus brefs délais» a affirmé, hier, Rachid Benaïssa, en marge de l'ouverture de la 15e Journée nationale de la vulgarisation agricole à l'Institut technique des grandes cultures (Itgc). Le ministre a mis l'accent sur la nécessité d'accélérer la création de cette cellule «pour aider et assister les agriculteurs touchés par ces inondations». Le secteur de l'agriculture va dépêcher des équipes formées de plusieurs spécialistes en la matière pour recenser les dégâts enregistrés dans toute la région de Ghardaïa. «Les agriculteurs touchés bénéficieront d'indemnisations», a précisé M.Benaïssa, soulignant l'impératif de «mobiliser tous les acteurs du secteur à l'effet de relancer l'activité agricole et d'élevage dans cette région productive, notamment la vallée du M'zab». Les équipes dépêchées devront soutenir les agriculteurs en propageant les initiatives prises par le gouvernement et le ministère de l'Agriculture à la suite de cette catastrophe. Le chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, a déjà annoncé, la mise en place d'un programme spécial pour l'agriculture afin de permettre la reprise de cette activité dans la région de Ghardaïa. Selon un bilan provisoire, plusieurs hectares de terres agricoles et des centaines de palmiers ont été détruits en plus de centaines de têtes de cheptel emportées par les eaux des crues suite aux dernières inondations. Sur un autre plan, M.Benaïssa, a insisté devant les participants à cette journée, sur la manière de booster et de valoriser les produits du terroir qui sont des produits naturels, biologiques et qu'«on a tendance à oublier». Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural a réaffirmé l'engagement de l'Etat à prendre en charge toutes les doléances des agriculteurs tout en réitérant que le problème financier et la disponibilité des intrants ne devraient plus poser problème puisqu'ils sont pris en charge. En instaurant le programme de renforcement des capacités humaines et d'assistance technique, M. Benaïssa veut propulser son secteur au plus haut niveau. Lors de sa tournée des stands, le ministre a été interpellé par Sakhi Mohamed, agriculteur de son état et président d'une association de figues à Beni Maouche dans la wilaya de Béjaïa quant à la politique du deux poids, deux mesures appliquée aux produits du terroir. Selon cet agriculteur, les figues sèches ne bénéficient pas des mêmes avantages dans le conditionnement et la commercialisation.