Auteur d'un seul but cette saison, l'Espagnol paraît moins à l'aise chez les Gunners que l'an passé. Les critiques voilées de l'Espagnol Cesc Fabregas, cette semaine, contre la politique de son entraîneur, Arsène Wenger, témoignent d'un rafraîchissement des relations entre le patron du milieu d'Arsenal et le club qui l'a révélé. «Nous avons du mal à gagner les matches parce que nous ne possédons pas assez d'expérience», selon Fabregas, 21 ans, dont l'équipe devait battre Everton, hier, sous peine de voir ses rivaux s'échapper dans le Championnat d'Angleterre. Après la victoire de sa sélection en Belgique mercredi (2-1), en qualifications pour le Mondial-2010, l'Espagnol a également relevé «l'effectif un peu court» de son équipe et regretté le départ de joueurs comme les milieux Mathieu Flamini et Alexander Hleb: «Nous jouons avec moins d'adresse», selon Fabregas. Auteur d'un seul but cette saison, l'Espagnol paraît moins à l'aise chez les Gunners que l'an passé, sur le terrain, mais aussi en dehors. Le départ de Hleb à Barcelone, l'a privé du joueur dont il était le plus proche dans le vestiaire. Les deux hommes se décrivent mutuellement comme des «frères». Et une semaine à peine avant les déclarations de Fabregas, le Biélorusse expliquait qu'il «continuait d'ennuyer» Fabregas pour le convaincre de le rejoindre en Catalogne: «Si, au final, il m'écoute, ce serait formidable pour Barcelone.» «Il me dit que je lui manque à Arsenal. Sans vouloir l'éloigner de quiconque, j'adorerais qu'il vienne au Barça.» Formé au Barça, Catalan de naissance, Fabregas avait été débauché par Wenger à 16 ans, en 2003. Le Français lui a, depuis, donné sa chance, a fait de lui un des milieux les plus respectés du monde et le symbole de la nouvelle génération des Gunners. Il voyait sans doute en lui le successeur de Patrick Vieira ou Thierry Henry comme patron de l'équipe. S'il n'a jamais dit vouloir quitter Arsenal, Fabregas a laissé entendre, en début de saison qu'il serait à terme intéressé par un retour dans l'équipe de son enfance. «Aujourd'hui, je suis bien à Arsenal mais je ne peux nier qu'un retour au Barça serait comme un rêve devenu réalité. J'ai choisi l'été passé de rester. Actuellement, je suis complètement concentré sur la raison pour laquelle j'ai pris cette décision: gagner des titres. On verra comment les choses se sont déroulées, à la fin de la saison», avait expliqué l'Espagnol. Autrement dit, une quatrième saison blanche consécutive risquerait de le convaincre du bien-fondé d'un retour au bercail. Or, Arsenal, qui a déjà perdu deux matches cette saison sans affronter les autres cadors, n'a, pour l'heure, pas convaincu qu'il avait les arguments pour se mêler à la course au titre.