L'international français est l'objet d'une rude joute entre le club français et le club italien. L'affaire Yoann Gourcuff commence à prendre des proportions incroyables. Tout a commencé lorsque le Milan AC a déclaré vouloir faire revenir son joueur au vu de ses récentes prestations. Mieux, hier, l'entraîneur des Rossoneri, Carlo Ancelotti, et l'administrateur du club, Adriano Galliani, s'étaient montrés formels quant à un retour de l'ancien Rennais en Lombardie. «Il reviendra sûrement parce qu'il n'est que prêté», dégainait en premier Ancelotti qui aimerait bien que Gourcuff prenne la relève de ses cadres vieillissants. Déclaration immédiatement suivie par celle de Galliani qui expliquait pourquoi le fils de Christian Gourcuff ne resterait pas à Bordeaux. «Nous savons que Bordeaux ne le retiendra pas, car le prix (15 millions d'euros) est beaucoup trop élevé pour lui.» Des propos qui n'ont pas laissé de marbre les dirigeants marine-et-blanc qui, par l'intermédiaire de son président Jean-Louis Triaud, ont fait savoir dans les colonnes de France-Football que le Milan AC leur avait quelque peu manqué de respect en allant si vite en besogne. «Ils disent que si Yoann continue comme ça, il retournera la saison prochaine à Milan. (...) Ce n'est pas la meilleure manière de faire envie au petit d'y retourner. (...) Ce n'est pas si simple que ça. On a une option d'achat.» Pour rappel, Gourcuff est prêté à Bordeaux et une clause permet aux Girondins de pouvoir acheter définitivement le joueur en juin prochain contre 15 millions d'euros. Peu habitués à dépenser de telles sommes pour un joueur qui aura 23 ans en juillet 2009, les Bordelais vont, peut-être, vouloir faire une exception à la règle tant l'international français brille de mille feux. Mais pour ce faire, les dirigeants girondins savent que le temps leur est compté et qu'ils vont devoir rapidement trouver des fonds, car pour lever cette option d'achat, une date limite leur a été imposée. «On a obtenu un prêt assorti d'une option. Pour qu'il soit valable, il faut que le joueur signe également un précontrat avec le club bénéficiaire de l'option. (...) Bordeaux a jusqu'au 15 avril pour lever cette option. Milan ne peut rien faire d'ici là.» La bataille est bel et bien lancée.