Nouvelle victoire de l'Inter de Milan à l'extérieur qui met un terme à trois semaines de doute. La Juventus, qui s'est imposée 2 à 0 face à l'AS Rome, samedi à Turin, en match avancé de la 10e journée, s'est bel et bien relancée dans un championnat d'Italie où, tout à l'inverse, l'équipe romaine est en train de toucher le fond. Vainqueur de sa troisième rencontre de rang, la Juve a définitivement confirmé son retour au premier plan, remontant provisoirement à la 5e place en attendant les matches de dimanche. Mais plus que son classement, c'est la manière dont elle l'a emporté, nette et sans bavure, qui la réconforte. La Roma (16e), elle, aimerait croire que tout cela n'est qu'un cauchemar: battue pour la quatrième fois de suite (10 buts encaissés, 1 seul marqué sur penalty), elle a de fortes chances de se retrouver en position de relégable, dimanche, après les rencontres de Bologne (18e) et du Chievo (19e) qui ne comptent qu'un point de moins! A trois jours d'affronter chez elle Chelsea, leader du championnat anglais, en Ligue des Champions, l'équipe de la capitale ne pouvait pas faire pire. A contrario, la Juve peut se rendre, sûre de ses moyens, à Madrid pour y affronter le Real. Les Turinois ont, en effet, maîtrisé de bout en bout les Romains. Leurs deux buts ont été inscrits par le capitaine Del Piero, auteur d'une magnifique frappe de 30 mètres sur un coup franc (38'), puis par Marchionni, servi dans l'axe par le même Del Piero et qui a trompé de près le gardien Doni (48'). Deux buts qui sont venus récompenser une domination constante à l'image de deux autres belles occasions, une tête de Chiellini (33') et un retourné d'Amauri (46'), sur lesquelles, heureusement pour une Roma aux abois, Doni s'est avéré décisif. Après le but de Del Piero, les Romains ont été «effrayés», a analysé après coup Luciano Spalletti sur Sky Sport. «On n'a pas su réagir de la bonne manière. On s'est désunis par peur de ne pas être à la hauteur, a continué l'entraîneur de la Roma. Mentalement, nous sommes une équipe qui a du mal à renverser ce genre de situation». Se sent-il menacé? Les dirigeants «doivent faire leurs évaluations et celles-ci seront acceptées, a-t-il répondu. De mon point de vue, je continue à y croire et à faire ce qui me semble juste». L'Inter, qui s'est imposée 3 à 2 sur le terrain de la Reggina dans l'autre rencontre avancée disputée en fin d'après-midi, a, quant à elle, repris le commandement de la Série A, mais de manière provisoire puisque l'Udinese et Naples, qui jouent dimanche, n'ont qu'un point de moins. Le succès des Milanais, qui sortaient de deux 0-0, sur la lanterne rouge n'a cependant tenu qu'à un fil, puisque c'est Cordoba qui a assuré la victoire en marquant dans les arrêts de jeu (90+1). Manifestement, un peu trop sûrs d'eux, les Nerazzurri, qui menaient 2 à 0 après un peu plus de 20 minutes grâce à Maicon (9) puis Vieira (23), se sont fait rejoindre au score par la Reggina grâce à deux frappes de Cozza (34) puis Brienza (53). Ensuite, l'Inter a fait le siège du but calabrais, se créant sans succès de très nombreuses occasions avant que Cordoba ne surgisse in extremis. Une fin de rencontre sur laquelle l'entraîneur José Mourinho s'est attardé plutôt que d'évoquer les deux buts encaissés, un première pour la championne sortante cette saison: «Nous avons fait un grand match. Après l'égalisation, nous avons eu une réaction fantastique, avec du beau jeu et des occasions».