Un congrès régional devant réunir les chefs des groupuscules terroristes, avait pour but de faire parvenir des aides à leurs acolytes terrés à Sidi Ali Bounab. Acculée au fin fond des maquis, la direction générale de ce qu'on appelle le Gspc, tente par tous les moyens de remonter la pente dans des conditions où même la nourriture se fait très rare. Un congrès régional devant réunir les chefs (émirs) des groupuscules terroristes, dans le but de faire parvenir des aides à leurs acolytes terrés dans la forêt de Sidi Ali Bounab à Tizi Ouzou, a été éventé grâce à des renseignements établis par les forces de sécurité. La réunion devait, comme nous l'avons rapporté dans une de nos dernières éditions, se tenir dans les Aurès, dans les maquis de Batna. Réagissant en conséquence, le commandement de la 5e Région militaire a mobilisé de lourds moyens pour mener une offensive. Les informations collectées, hier, font état de l'encerclement d'une douzaine d'émirs. Mais nos sources refusent de donner leur position exacte pour des raisons liées à la stratégie de lutte et sécuritaire. Même le nombre des militaires blessés, lors des nombreux accrochages qui ont eu lieu depuis la semaine dernière, n'est pas communiqué. Mais l'on sait, d'ores et déjà, que les moyens humains et matériels engagés dans cette opération sont d'une extrême importance. Les forces héliportées ont été appelées en renfort pour pilonner les abris terroristes. L'offensive militaire est au même niveau que celle opérée en 2007 à Sidi Ali Bounab, quand les résidus du Gspc avaient tenté d'organiser une rencontre nationale dans les denses maquis de Kabylie. Plus de 20 terroristes avaient péri sous les bombardements des forces héliportées. Pour l'heure, l'Armée nationale populaire a bouclé un important périmètre. Il va sans dire que le lieu où se déroule l'opération actuelle est très accidenté et demande des moyens lourds pour pouvoir accéder aux refuges pilonnés. L'ANP a usé de l'artillerie lourde pour ouvrir des passages. Des artificiers ont également été mobilisés pour déminer les lieux. Des barrages fixes et mobiles ont été déployés. Les militaires travaillent dans l'objectif d'obtenir des redditions, et l'opération a été lancée pour durer. Pour revenir à la cartographie terroriste dans la région de Batna, l'on sait que trois groupes agissent sous la coupe de l'émir régional de cette zone, un certain Yahiaoui Abdelali alias Younès Abou El Hacène. Il dirige trois katibas tenues par trois chefs: katiba el Maout à la tête de laquelle le n°1 du Gspc a nommé un certain Laâradj en remplacement d'Ali M'hira, actuellement à Oued Souf, katiba el Feth dont le chef est Benkharour Walid alias Youcef Abou El Walid, et katiba H'mar khada dont le chef est Matouche Hacène alias Zoubeir. 92 terroristes, tous identifiés, occupent les maquis des Aurès. Leur quartier général est resté le même depuis l'époque de Sahraoui, abattu à Béjaïa, et de Abderrezak El Para. Il est situé entre Tagharghar et Taghda.